L’enquête sur les incidents, qui se sont soldés, le 19 septembre dernier, par l’attaque du commissariat de Niono et l’assassinat par balle, tirée à bout portant, du commissaire divisionnaire Issiaka Tounkara, avance à grands pas.
Ouverte, par le procureur du tribunal de grande instance de Ségou, l’enquête a permis d’interpeller 84 personnes, sur lesquelles 65 ont été placés sous mandat de dépôt.
Pour ce faire, le gouvernement a dépêché des renforts sur le terrain. Ils sont composés de gendarmes, de policiers et d’éléments de la Garde nationale. Objectif : interpeller les suspects et ramener l’ordre dans la ville.
Dès le 19 septembre, jour du drame, un premier convoi de 161 éléments, dont 120 du Groupement Mobile de Sécurité (GMS) et 12 de la Brigade Anti-Criminalité, ont été dépêchés sur place pour rétablir l’ordre.
Une semaine après, soit le 24 septembre, un second groupe de 62 agents, dont une cinquantaine du GMS, ont pris la route de Niono pour assurer la relève.
Outre l’assassinat d’Issiaka Tounkara, commissaire divisionnaire de Niono, les manifestants avaient saccagé le commissariat de police, emporté des armes et incendié plusieurs véhicules trouvés sur place.
Pour le gouvernement, les auteurs de ces crimes doivent être retrouvés et punis. Afin que force reste à la loi.
Oumar Babi
Canard Déchaîne