L’État français va rendre hommage pendant trois jours à l’otage tué mercredi et étudie la possibilité d’étendre ses frappes à la Syrie.
La France a mené de nouvelles frappes aériennes jeudi en Irak au lendemain de l’annonce de la décapitation en Algérie par ses ravisseurs djihadistes de l’otage français Hervé Gourdel, en mémoire duquel les drapeaux seront mis en berne pendant trois jours. François Hollande a présidé jeudi pendant plus d’une heure un conseil de défense. Y participaient notamment, autour de François Hollande et du Premier ministre, Manuel Valls, Jean-Yves Le Drian (Défense) et Bernard Cazeneuve (Intérieur), ainsi que le directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), Bernard Bajolet, et le chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers.
L’hésitation syrienne
La question d’éventuelles frappes françaises en Syrie, écartée la semaine dernière par le chef de l’État, mais évoquée depuis par le ministre de la Défense, devait notamment y être abordée, selon le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Des députés UMP ont d’ores et déjà mis en garde le gouvernement contre d’éventuelles frappes en Syrie sans aval onusien. Les avions français ont procédé jeudi matin à de nouvelles frappes en Irak, selon Stéphane Le Foll. Leur localisation n’a pas été précisée. Les Rafale français conduisent depuis une semaine des missions de reconnaissance au-dessus de l’Irak, mais n’avaient jusqu’ici officiellement frappé qu’une fois, vendredi, détruisant un dépôt logistique des djihadistes.
Au lendemain de l’annonce de la mort d’Hervé Gourdel, le président de la République a décidé la mise en berne pendant trois jours – vendredi, samedi et dimanche – des drapeaux en mémoire d’Hervé Gourdel. À Nice, où vivait ce guide de haute montagne de 55 ans, les drapeaux ont d’ores et déjà été abaissés comme dans d’autres villes. Et dans le village de Saint-Martin-Vésubie (…)
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