La première édition du tournoi international africain de Shou-bo a connu son épilogue samedi au Palais des sports de Bamako. Le Mali, pays organisateur, s’est classé premier du tournoi avec 19 médailles dont cinq en or. Il est suivi de l’Algérie et de la France. L’évènement était placé sous le parrainage du ministre commissaire à la Sécurité alimentaire, Oumar Ibrahim Touré.
Le tournoi a enregistré la participation de huit pays dont le Mali, la Chine, la France, l’Algérie, le Niger, le Cameroun, le Bénin, la Côte d’ivoire. Au terme d’une journée de compétition, les Aigles du Mali se sont classés premier en glanant cinq médailles en or. Ils sont suivis de l’Algérie et de la France, respectivement deuxième et troisième du tournoi.
Heureux, maître Dramane Sangaré, président de la Confédération africaine de Shou-bo et président de la Fédération malienne de Shou-bo, a salué les autorités maliennes, singulièrement le parrain et l’ensemble des délégations pour la réussite de l’évènement. « La compétition de Shou-bo n’est pas une concurrence avec un gagnant et un perdant, mais une rencontre de partage et de renforcement des liens d’amitié et de fraternité entre les adeptes. Durant le tournoi de Bamako, nous avons constaté l’esprit du Shou-bo entre les combattants, ce qui a créé un effet de fraternité entre les pays participants et le tournoi a pris fin sans incidence majeure», a-t-il évoqué.
Le tournoi a enregistré la présence des plus grands maitre du Shou-Bo et du père fondateur, Maitre Juhan Zumou. Le deuxième jour a été réservé à la formation des arbitres internationaux et plusieurs hauts gradés maliens y ont participé.
Le parrain, Oumar Ibrahim Touré s’est dit honoré d’avoir été désigné comme parrain de cette première édition du tournoi International Africain de Shou-bo. « Cette discipline, au-delà du côté sportif, apporte beaucoup en terme de santé, de promotion de la fraternité et de cohésion sociale. On peut dire que c’est un sport qui a de l’avenir », a-t-il expliqué.
Le Shou bo, une vielle discipline chinoise en renaissance
Le Shou bo signifie littéralement combat à mains nues, autrement, Shou : main et Bo : combat. Selon Me Dramane Sangaré, la discipline a commencé vers le IIIe siècle avant J.C. sous la dynastie Qin (221-206 avant J.C.). Mais, il indique qu’elle a évolué et veut aujourd’hui devenir une discipline olympique.
Maîtriser l’ennemi sans le blesser
« L’objectif du Shou Bo moderne est triple. Le premier est de proposer la pratique régulière d’une activité physique, sanitaire et éducative qui puise ses racines dans la culture chinoise et spécifiquement adaptée au profil de chaque pratiquant. Le second, est d’offrir un enseignement conjoint de techniques de percussion et de préhension, satisfaisant ainsi à un large panel de compétence en auto-défense, mais sans excès inutile de développement destructif du tiers opposant », explique-t-il.
Il ajoute que le troisième objectif du Shou Bo moderne, plus orienté vers le domaine sportif, est de proposer, au public (souvent jeune) attiré par le cadre compétitif, une discipline chinoise de combat qui s’appuie sur les fondamentaux traditionnels Da, Ti, Na et Shuai tout en garantissant des critères d’engagement sécurisés pour les compétiteurs. « Le Shou Bo moderne offre un cadre sécuritaire et réglementaire très strict favorisant notamment le maintien de l’intégrité physique des combattants ».
Mamadou TOGOLA
La rédaction