La Maison de la Presse a abrité une conférence de presse pour dénoncer la manière dont fut « cueilli » le confrère des ‘‘Grands dossiers’’, Youssouf Mohamed Bathily dit Ras Bath. Tribune durant laquelle son mouvement entend partir avec les faitières pour mener le combat de la liberté d’expression.
Hier matin, Dramane Aliou Koné, président de la Maison de la Presse; Bandiougou Danté, l’Union des Radiodiffusions et Télévisions Libres (URTEL); Bassidiki Touré, président de l’Association des Éditeurs de Presse Privée (ASSEP) et Modibo Fofana, président de l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL-Mali), étaient en restitution. Ils n’ont pas fait dans la dentelle, le dimanche 20 décembre dernier, face aux restrictions évoquées par la note adressée à tous les gouverneurs, préfets et sous-préfets du Mali.
Une grogne qui a conduit à la rencontre du lundi avec le Gouvernement via le ministre de la Communication et de l’Économie Numérique, Dr Hamadoun Touré; ainsi que celui de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga. C’est d’ailleurs ce dernier qui a été à l’origine de la décision mitigée.
M. Bandiougou Danté de l’Union des Radiodiffusions et Télévisions Libres (URTEL) indiquera que « tout avait été arrangé car les ministres ont situé qu’il s’agissait du rappel des prérogatives exceptionnelles des représentants de l’Exécutif qui viennent d’être remaniés. Aucunement une envie de bâillonner la presse ».
Le président de l’URTEL a quand même insisté à l’endroit de l’audience qu’un cadre avait vu le jour. Les Conseillers techniques des faitières et des départements ainsi que les responsables seraient en liens permanents. Un espace permettant de prendre des décisions en amont afin de prôner le consensus. Il était d’ailleurs question de faire un communiqué conjoint mais les confrères ont préféré se référer à la base.
« Sauf que l’affaire Ras Bath vient de tout chambouler », selon Bandiougou Danté.
Les ministres ont été saisis suite à l’annonce de l’arrestation du chroniqueur de ‘‘RENOUVEAU FM’’ mais les réponses sont restées évasives. Pourtant, tout indique qu’il serait en détention au sein de la Sécurité d’État (SE) : «la situation est inacceptable car nous sommes contre la manière et la forme !», a déclaré un Bandiougou Danté très remonté.
C’est à ce moment que le Collectif pour la Défense de la République (CDR) investira la salle. Ses leaders prendront la parole et inviteront les faitières à les rejoindre dans le combat de la liberté d’expression qui s’avère être la même. Il n’en fallait pas plus pour qu’une foire aux empoignades verbales prenne forme avec un Bassidiki Touré qui haussera le ton.
Pour le président de l’Association des Éditeurs de Presse Privée (ASSEP), « il n’est pas question de militer pour un individu mais pour des actions liberticides des autorités de la Transition ».
Alors le confrère Boubacar Yalcouyé, non moins numéro 2 du CDR apaisera les tensions.
Il invitera ses camarades à « tenir compte du fait que Youssouf Mohamed Bathily dit Ras Bath est un journaliste. Autrement dit, il est aux arrêts du fait d’exercer dans un média et pour avoir produit des émissions qui ont surement motivé à son arrestation ».
Des propos qui calmeront chacun des acteurs présents et donneront naissance à une alliance. Média et Collectif pour la Défense de la République (CDR) entendent combattre la prise en otage de la démocratie. On en saura plus dans les jours à venir !
BAMOÏSA
NOUVEL HORIZON
