Quelques années après avoir claqué la porte, les membres du parti MDM signent leur retour dans la grande famille. L’évènement tant attendu a nécessité la présence de tous les maires des six communes de Bamako, les membres des bureaux nationaux des deux partis, les vice-présidents, les membres des directoires, des anciens députés, des représentants du Réseau des communicateurs traditionnels… « Nous avions signalé et nous n’avions pas été compris en son temps. Mais nous avions compris que nous étions sur le chemin de la vérité. Nous nous sommes retrouvés aujourd’hui parce que le président Gouagnon Coulibaly a décidé de rester sur le droit chemin », explique Bokar Keïta, membre du MDM. En tant que l’un des fondateurs de l’URD et présentement maire de la commune VI de Bamako, le responsable politique dira qu’ils ont été traités des traitres lors qu’ils ont quitté le parti URD. « Nous avons quitté l’URD et créé notre parti, le MDM. Nous avons créé notre propre mouvement pour montrer à l’opinion nationale et internationale que nous avons été abandonnés, voire intelligemment classés de l’URD à un moment donné », rappelle l’élu redevenu membre de l’URD. Sans aucunement cesser de rappeler les raisons ayant conduit leur départ, l’édile de la commune VI maintient que « Dieu est toujours au contrôle des choses. Dieu ne dort pas. Il est toujours avec nous. C’est pour cette raison que nous sommes là ce samedi, 29 juillet 2023 pour cette cérémonie de fusion et absorption entre le MDM, notre mouvement, et l’URD ». Pour sa part, le président du MDM estime que la cérémonie de fusion est un grand jour. Un évènement important qui reste désormais inscrit en lettre d’or dans les annales de l’histoire. Elle est l’une des multiples activités menées par les femmes et des hommes. La présente fusion vise, indique Me Mohamed Sanogo, à soutenir les nobles idéaux du parti Union pour la République et la Démocratie. Aussi, poursuit le président du MDM, cette fusion vise à soutenir les idéaux républicains pour lesquels les militants et sympathisants des deux forces politiques se sont battus. « Monsieur le président de l’URD, il y a de cela environ trois ans, jour pour jour, nous avons été contraints de nous retirer du grand cercle des démocrates et républicains, tout en restant démocrates et républicains ». Ainsi, enchaine le président Sanogo, « l’évolution de l’histoire politique de l’URD a naturellement posé l’équation de notre retour dans la grande famille républicaine. Une équation vite résolue grâce aux efforts conjugués de femmes et d’hommes dynamiques qui ont composé la commission ayant laborieusement travaillé sur ce grand retour ». Pour finir, Mohamed Sanogo rapporte que ses militants rejoignent l’URD afin de participer amplement au renforcement des structures et des idéaux pour que le parti de poignée de mains devienne, au terme des futures élections à venir, la première force politique dans le pays. Connaissant bien sa coloration politique, Gouagnon Coulibaly confirmera que ses camarades du MDM ont porté haut le drapeau de l’URD avant leur départ en 2020. Il reconnait que le parti MDM a réussi à engranger de nombreux conseillers tant locaux que nationaux. Ils avaient implanté leur parti dans presque toutes les régions du Mali et à l’extérieur. Se réjouissant pour cette fusion, l’homme fort de l’URD annonce avoir pris l’engagement de garder intacte le parti du feu Soumaïla Cissé ce, tel que ses pères fondateurs ont légué à toutes celles et ceux qui le pilotent aujourd’hui. Au public, Gouagnon a promis une URD de justice, de travail et d’unité. « Nous travaillerons inlassablement à tenir notre engagement vis-à-vis du parti de la poignée de mains. Toutes les structures sont pleinement engagées dans la dynamisation et la remise en ordre de bataille des militants pour faire face aux échéances électorales à venir », précisera-t-il. De cette fusion du MDM, Amadou Cissé dit Djadjiri de l’URD estime que les « meilleurs footballeurs (responsables du MDM) ont ainsi signé leur retour dans la grande famille (URD) » afin de pouvoir faire avancer les choses.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS