L’armée française quitte officiellement, le lundi, la base militaire de Ménaka, dans le nord-est du Mali, et remettre les clés aux Forces armées maliennes (FAMa), avant-dernière étape du départ de la Force anti-djihadiste Barkhane du pays, a indiqué l’état-major français.
‘’Les militaires français quitteront le Mali pour de bon « à la fin de l’été » avec le transfert aux FAMa de leur principale emprise de Gao’’, a souligné le porte-parole de l’État-major, le général Pascal Ianni, lors d’un point-presse.
Ouverte en 2018, la base de Ménaka, dans la région dite des trois frontières, aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, hébergeait notamment le groupement de forces spéciales françaises et européennes Takuba, qui avait pour but d’aider les forces maliennes à gagner en autonomie. Son PC est maintenu à Gao, avant sa disparition. « Il n’est pas envisagé de transférer Takuba au Niger », a précisé l’État-major.
Les rapports entre les autorités de la transition et Paris se sont brutalement dégradés ces derniers mois, en particulier, depuis l’arrivée au Mali des paramilitaires du groupe russe Wagner poussant les deux pays à la rupture après 9 ans de présence française ininterrompue pour lutter contre les djihadistes.
Le départ de Ménaka ce lundi « a été conduit en bon ordre, en sécurité et en toute transparence, dans un contexte où la force Barkhane fait face à des attaques informationnelles régulières visant à entacher son action et sa crédibilité », commente l’État-major.
Bourama KEITA
Source : LE COMBAT