C’est la Maison de la Presse de Bamako qui a abrité la rencontre avec les médias, mardi dernier. Moussa Mara a justifié son choix et a profité de l’occasion pour afficher ses nouvelles ambitions.
Depuis son départ des Bâtisseurs, Moussa Mara n’avait plus effectué de sortie médiatique d’envergure. Il a donc d’entrée de jeu tenu à lever toute équivoque sur une démarche motivée par un quelconque intérêt matériel. L’interlocuteur de la presse a ainsi apporter un formel démenti aux supputations et indiqué ne pas avoir non plus un souci de parrainages, d’autant que YELEMA a gagné en dimension depuis 2013 avec ses «450 conseillers 15 maires ».
Le sacrifice d’un candidat pour un autre, selon l’ancien Premier ministre, est une démarche inédite au Mali et explique sans doute les spéculations, selon Moussa Mara, en déplorant que certains acteurs politiques mettent en avant leurs intérêts personnels au détriment du collectif. Et d’indiquer qu’ils ne font que critiquer sans proposer quelque chose de concret.
A propos de CMD, il a ainsi assumé le choix porté sur sa personne : « Bien que je sois plus beau que lui, Cheick Modibo Diarra CMD incarne le changement. Nationaliste, honnête , transparent , il a laissé une bonne impression aux Maliens». Un choix conforté, selon l’ancien maire, par l’adhésion à la même coalition de l’ancien ministre de la Promotion des Investissements, Konimba Sidibé.
La conférence de presse a été par ailleurs l’occasion, pour l’ancien chef du Gouvernement, d’évoquer ses ambitions en dehors de la présidentielle. Pour les législatives, Moussa Mara envisage aligner des listes féminines en vue de mettre les femmes au cœur de son groupe parlementaire. A défaut d’être plus précis sur ses propres intentions parlementaires, le président de Yelema a déploré le niveau des débats à l’Assemblée Nationale et promet de changer la donne avec ses alliés à la prochaine législature. « Désormais tout ministre qui ira au parlement va suer au lieu que ce soit le béni OUI-OUI avec des applaudissements», a-t-il prévenu.
Idrissa Keïta
Source: Témoin