Le secrétaire général de l’Associations des élèves et étudiants du Mali (Aeem), Abdoul Salam Togola, a donné des précisions sur le drame survenu, le 19 décembre dernier, à la Faculté des sciences et techniques (FST) où des affrontements (à coup de machette et d’arme à feu) entre des groupes rivaux ont causé la mort d’un étudiant et fait plusieurs blessés. Occasion pour les membres du bureau de coordination de condamner cet acte.
La conférence de presse a eu lieu, le mercredi dernier au siège de l’Aeem à Badalabougou.
Pour Abdoul Salam Togola, l’un des engagements de l’Aeem est de bannir les phénomènes de violences dans les espaces scolaires et universitaires. Ainsi le bureau de coordination invite ses membres et militants à œuvrer dans ce sens, et de ne plus permettre certains comportements au sein de l’association ou dans les espaces scolaires et universitaires. «Ce phénomène ne date pas d’aujourd’hui. Mais, nous nous sommes donnés la mission de faire notre mieux pour corriger ce problème dans nos écoles et universités… », a t il expliqué. Et d’ajouter : « Aujourd’hui, nous ne pouvons pas dire que nous pouvons tout arrêter, parce que personne n’a le monopole de la violence. C’est pour cela que nous avons sollicité l’accompagnement des uns et des autres, des autorités universitaires et les forces de l’ordre pour que l’école malienne puisse s’en sortir».
Dans cette lutte, a-t-il concédé, « nous sommes souvent surpris de certains cas comme celui du mardi dernier à la FST ». Ce jour-là, deux groupes (rivaux) d’étudiants de la même faculté, à la quête de leadership, se sont affrontés au moment où il est question de la mise en place d’un nouveau bureau du comité Aeem dans cet établissement. « Cet incident interpelle encore la responsabilité de tous les acteurs de l’école malienne … Suite à cet affrontement entre étudiants, nous avons été saisis pour 2 cas de blessures graves et un cas de mort d’homme. Directement nous avons saisi les forces de l’ordre pour qu’elles viennent stabiliser la situation. Celles-ci ont procédé à des saisies d’armes et à des arrestations», a déclaré le secrétaire général de l’Aeem. Qui a précisé que les gens doivent faire la part des choses. Car beaucoup de choses se passent dans les espaces universitaires et c’est l’Aeem qui porte le chapeau. «Alors que tout n’est pas le souhait de l’Aeem et c’est pour cela que l’Association s’est engagée dans cette lutte contre la violence. N’ayant pas la capacité de maitriser près 70 milles étudiants qui sont dans nos universités, nous ne pouvons dire que nous maitriserons les comportements de tous ces étudiants. Cependant, l’Aeem est victime de certaines choses qu’il faut éclaircir. En effet, tout le monde est vu dans les mouvements estudiantins et sont considérés comme des membres de l’Aeem, chose qui n’est pas vraie… ».
Ce drame survient à un moment où les élections des bureaux de l’Aeem au niveau la FST sont programmées, mais la date n’est pas encore fixée. Le Bureau de coordination a condamné cet acte.
Mohamed Sylla
Par L’Aube