On dénombre au Mali un peu moins de 250 sociétés en activité dans le domaine du gardiennage, de l’escorte de fonds et de la protection rapprochée des personnes. Des sociétés très mal équipées pour faire face à la menace terroriste qui hante les lieux publics que leurs agents sont censés protéger. L’attentat contre le Radisson les a projetées au-devant de l’actualité et le ministère de la Sécurité est en train de donner un coup de pied dans cette fourmilière car la plupart de ces sociétés exercent sans un agrément, condition préalable au démarrage de l’activité. En plus, au sein de ces sociétés, des voix s’élèvent de plus en plus parmi le personnel pour exiger de meilleures conditions de travail, en tenant compte des risques encourus car les agents très mal payés, ne sont ni armés, ni assurés contre les risques du métier, encore moins pris en charge en matière de sécurité sociale. C’est donc une véritable jungle où les vigiles, comme on les appelle parfois, sont taillables et corvéables à merci. Mais il semble bien que, après l’acte terroriste de Radisson Blu, rien ne sera plus comme avant.

La rédaction