Pas étonnant quand on sait que la plupart des mesures anti-contagion du Covid-19 étaient inexistantes depuis longtemps. Car on a tenu des législatives en mode Covid-19 en mars et avril et les prières collectives dans les mosquées ont toujours existé sans distanciation. Cette fête, l’une des plus importantes du calendrier musulman, traditionnellement célébrée par des prières à la mosquée est aussi synonyme de visites familiales, de repas partagés et d’achats de cadeaux notamment pour les plus jeunes. Mais cette année, les célébrations ont composé avec le nouveau coronavirus.
Le non respect des mesures sociales lors de cette fête a entraîné une hausse des infections si l’on s’en tient au nombre de contamination du dimanche et du Lundi, selon les chiffres du ministère de la santé et des affaires sociales. Pour la seule journée du dimanche 24 Mai, on a enregistré 29 nouveaux cas positifs. Si l’on sait que dans les familles se rassembler pour le repas de la Korité est quasi obligatoire et peu sont enclin à faire l’impasse pour ce jour attendu, occasion pour les musulmans pratiquants de célébrer les valeurs de fraternité, de pardon et de réconciliation autour de grandes préparations culinaires.
Ce qui est sûr, c’est que la pandémie ne recule pas au Mali, bien au contraire… C’est ce que constate un médecin à Bamako. Selon lui le nombre de nouveaux cas et celui des décès continuent d’augmenter plus rapidement. Mais est surpris que les autorités ont du mal à prendre des mesures fortes pour stopper un tant soit peu cette maladie au sein de la population, qui continue de fouler aux pieds les mesures sociales.
Et quand on sait que Bamako, plus grande ville et capitale du pays, est l’épicentre de la maladie à coronavirus, si l’on s’en tient aux chiffres du ministère de la santé et des affaires sociales. Bamako est le foyer de l’épidémie. Malgré cela, des Maliens trouvent le moyen de contourner les différents corridors sécuritaires et sanitaires mis en place.
Paul Y. N’GUESSAN
Source: Bamakonews