Le médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, l’ancien Président de la République Fédérale du Nigéria, Goodluck Jonathan, est arrivé à Bamako hier, dans l’après-midi. Cette visite intervient au lendemain de la nomination d’un premier ministre civil tel que réclamé par les chefs d’État de cette organisation sous régionale.
Hier, mardi 8 juin 2021, Goodluck Jonathan et sa délégation sont arrivés à Bamako. Au cours de cette visite, plusieurs rencontres sont prévues. Il faut préciser que les Chefs d’État de la CEDEAO ont, après le coup de force contre BA N’daw, exigé le respect du délai de 18 mois pour la période de la transition. Ils ont suspendu le Mali des institutions de la CEDEAO et ont conditionné la levée de cette suspension à l’avancée dans la mise en œuvre de leurs recommandations. Pour la CEDEAO, la « date du 27 février 2022 déjà annoncée pour l’élection présidentielle doit être absolument maintenue ».
Le président de la Transition promet le respect des engagements internationaux
Lors de son investiture, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a promis de respecter les engagements internationaux. « Je voudrais en votre nom, rassurer les organisations sous régionales, régionales et la communauté internationale, en général que le Mali va honorer l’ensemble de ses engagements, pour et dans l’intérêt suprême de la nation », a-t-il promis.
Après ce discours, le président de la Transition a respecté un autre de ses engagements : la nomination d’un premier ministre civil, Dr Choguel Kokalla Maïga. Ce qui était une des exigences de la CEDEAO. Aussi, a-t-il promis l’inclusivité dans la gestion de la Transition au Mali.
Tous ces faits sont des avancées considérables dans la mise en œuvre de recommandations de la CEDEAO. Après donc la visite du médiateur, l’ancien président GoodLuck Jonathan, on peut espérer la clémence des chefs d’État de la CEDEAO pour la levée des sanctions. Il y’ a, en tout cas, lieu de croire à ces nouvelles autorités pour lever les sanctions contre le Mali.
Boureima Guindo