Si lors du coup d’Etat du 20 Aout dernier, l’institution sous régionale avait infligée une sanction lourde sur le plan économique au Mali à travers un embargo, tel n’est pas le cas cette fois ci.
Le Mali s’en sort avec une exclusion des instances de décision de la CEDEAO. Une sanction qui compte certes sur le plan diplomatique, mais qui est vue comme bon nombre d’observateurs comme une clémence des pays membres de la sous-région à l’égard de notre pays.
En revanche, cette décision intervient au moment où la scène politique nationale reste indécise autour du choix du premier ministre qui devra conduire le reste de la transition. Des noms circulent, mais le choix le plus sûr et le plus « consensuel », reste indécis. Alors que, la réussite et la stabilité du reste de la transition en dépend.
Une équation, donc, pour le colonel Assimi Goita, désormais président de transition, qui a la lourde tâche de résoudre. Car, la dernière décision pour la nomination du premier ministre devant conduire la transition lui revient.
Assimi Goita, face à son destin « politique », doit faire un choix assez juste, à même de réunir toutes les sensibilités socio-politiques du pays. Afin que, le processus de transition trouve résolument la voie de la stabilité, et de la sérénité, qui permettent de poser rapidement des actions concrètes, allant dans le sens de son « redressement » et de sa réussite. Telles que, l’audit de la loi d’orientation et de programmation militaire, dont l’une des raisons évoquées pour la démission forcée de Ba N’daw, serait son opposition à cette option.
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews