Le meurtre d’un gouverneur de l’armée soudanaise dans la région du Darfour a ravivé les tensions entre les deux camps. L’ONU s’inquiète d’un « désastre humanitaire » à venir.
Après deux mois de combats meurtriers, le conflit au Soudan a connu une nouvelle escalade avec le meurtre d’un gouverneur dans la région du Darfour. Le chef de l’armée a accusé jeudi les FSR – des paramilitaires opposés à l’armée soudanaise – d’avoir capturé et tué ce gouverneur, Khamis Abdullah Abakar, après qu’il a donné un entretien par téléphone à une télévision saoudienne mercredi, où il critiquait les paramilitaires. Les FSR ont nié être responsables de cet « assassinat » mais selon l’ONU, « des récits convaincants de témoins [leur] attribuent cet acte ».
Aucun scénario de retour à la paix ne se dessine dans ce conflit qui a débuté le 15 avril. Dans ce pays d’Afrique de l’Est, l’un des plus pauvres du monde, l’armée, commandée par le général Abdel Fattah al-Burhane, affronte les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo. « Même en imaginant le pire, nous ne pensions pas que cette guerre durerait si longtemps », a confié jeudi à l’AFP Mohamad al-Hassan Othman, un habitant du sud de Khartoum qui a fui.
Source : lesechos.fr