Le Mali a magnifié son 60ème anniversaire d’indépendance le mardi 22 septembre dernier. Ce peuple est toujours affamé de la bonne gouvernance, de bons dirigeants et politiciens. Toujours on ne fait que regretter de l’indépendance à nos jours.
Depuis la fête de l’indépendance du 22 septembre 1960 à maintenant les Maliens ne font que penser toujours à leurs anciens présidents. Du père de l’indépendance, feu Modibo Keïta jusqu’à l’ancien président Amadou Toumani Touré, le peuple a soif de la bonne gouvernance. On attend toujours un cadre pour faire avancer le Mali et mettre un terme à la corruption, au népotisme à l’impunité et à faire régner la paix et la quiétude sur toute l’étendue du territoire national. Un seul slogan du Malien depuis l’indépendance à nos jours, “ce président ou dirigeant n’était pas à la hauteur que son prédécesseur“. Le peuple souffre et somnole toujours dans un perpétuel regret, alors qui pour briser la malédiction ?
Toujours le président sortant était bon que son successeur. Depuis le coup d’Etat contre le père de l’indépendance Modibo Keïta jusqu’à l’ancien président Amadou Toumani Touré (ATT), les Maliens sont enfoncés dans des crises qui vont de mal en pire. Beaucoup de nos compatriotes pensent que Modibo était le meilleur président du Mali mais Moussa Traoré l’a renversé, qui avait été d’ailleurs applaudit. Certains disent aujourd’hui que Moussa fut un bon dictateur et d’autres pensent aussi qu’il était un bon démocrate ? Moussa Traoré était considéré par certains Maliens comme l’ami de Dieu ‘’Walidjou’’. Pendant son pouvoir dictatorial de 23 ans, les terroristes n’ont pas pu faire de dégâts. On détournait rarement les maigres ressources du pays mais depuis l’avènement de la démocratie ou “democra-crise“, le cadre malien s’est adonné au détournement du denier public et le phénomène fut viral. De génération en génération, le pays s’est éteint à petit feu et la bassesse est devenue une fierté. Trop de fonctionnaires milliardaires qui sont dans de grosses cylindrées. Les dirigeants se succèdent pour piller le pays et rien n’est fait. Les Maliens sont pauvres mais les dirigeants sont extra riches. Ce sont eux qui achètent des villas à l’étranger à des centaines de millions tandis que des villages entiers meurent de faim. Cela passe inaperçu aux yeux de tous et Chacun vague à ses occupations. L’Etat s’engouffre de jour en jour jusqu’à ce que l’existence du pays soit menacée. Au lieu de résoudre les problèmes, et des gouvernants motivés pour détruire ne font que les déplacer.
Le Mali a fêté ses 60 ans d’indépendance entièrement malade avec comme agent pathogène un autre coup d’Etat. Un peuple assoiffé de changement portant toujours espoir sur l’autre et n’a toujours pas su se poser les vraies questions pour comprendre la situation dans laquelle il s’est mis.
Jusqu’à quand ? A quand le déclic ?
En tout cas le chemin du renouveau s’impose si le Mali veut demeurer !
Ousmane Mariko