37 gendarmes menacés
Les 1er et 20 Juin 2017, un tournant spectaculaire a été suivi dans l’armée avec la radiation de 107 vaillants soldats qui étaient en mission sur Boulkessi. Sans motif conséquent, le tort de ces forces armées du GTIA «Waraba » a été la réclamation de leur dû : la prime alimentaire et la prime d’opération qui ont été détournées par leurs chefs hiérarchiques dont un certain Oumar Traoré dit ‘’Napoléon’’, lieutenant colonel de l’armée nationale.
Le scénario n’a pas encore connu son épilogue. A l’image de ce tyran Napoléon de l’armée au Nord, un autre Napoléon sévit au Sud à la personne de Satigui Moro Sidibé, directeur général de la gendarmerie. Son comportement serait la cause principale du désistement des 37 gendarmes qui étaient en poste à Gouma Koura. Une zone risquée, voire évitée par des hommes en uniforme. Les 37 gendarmes formés par des experts américains n’ont jamais refusé de servir leur pays et sécuriser la zone. La preuve, lors de l’enlèvement du président de la haute cour de justice, Abdrahamane Niang, c’est la prouesse de ces gendarmes qui a limité les dégâts déjà regrettables. Alors qu’ils étaient engagés à Gouma Koura pour un mois, les gendarmes ont passé plus de 7 longs et pénibles mois dans des conditions inhumaines : manque d’eau, de nourritures, quid de la santé même une tablette de paracétamol pour remédier de simples maux de tête, on y manquait. Pire, avec le chapelet de fausses promesses de leur directeur général, ils ont su tenir jusqu’à une date récente. C’est ainsi que le mois dernier, les 37 gendarmes ont alors décidé de revenir entendre un directeur sourd à leurs doléances. Car, selon des sources, le DG Satigui ne répondait plus aux appels et cri de cœur de ses hommes laissés à eux-mêmes et au sort qui leur est réservé par des minables ennemis de la nation. Las du mutisme de leur chef hiérarchique qui leur avait promis le concours inter-arme (CIA), alors que la date s’approchait à grand pas, moment où les 37 gendarmes et leurs compagnons ont été dépêchés sur une autre mission. Face à cette aubaine qu’ils étaient en train de perdre, ils ne pouvaient pas rater la chance de ce concours prestigieux pour la carrière d’un gendarme. C’est pourquoi, les gendarmes ont décidé de casser la baraque d’une injustice manifeste qui se préparait contre eux en venant s’entretenir avec l’indélicat directeur qui se permet de berner un porteur du symbole de la nation. Un homme habilité à tromper ses chefs hiérarchiques, les manipuler et qui envie ses propres commis. Ceux-là même qui ont lavé l’affront et qui défendent le symbole suprême du pays c’est-à-dire les couleurs nationales. Dommage qu’il existe encore en ce temps de guerre et de crise, des responsables à la gendarmerie nationale, qui jouent avec la sensibilité des hommes armés au point de les exposer à une probable radiation infondée.
Cela ne saurait surprendre ! Car des hauts gradés même dans l’armée ne donnent pas le bon exemple à suivre souvent avec des responsables véreux à l’instar du directeur général de la gendarmerie. Même scénario, même mesure, c’est ce qui risque de se répéter au détriment des pauvres hommes en uniforme, éternels perdants.
En effet, pire que le cas des gendarmes, à Boulkessi, un des théâtres de tous les dangers, des soldats de l’armée ont été injustement radiés de l’effectif. Car, ils n’ont plus le droit de réclamer leurs dus détournés par des chefs hiérarchiques dont un certain Oumar Traoré dit Napoléon qui serait à la manœuvre. Selon une source crédible, ce dernier aurait fait main basse sur la prime alimentaire de ses hommes et le péché fatal a été tout simplement la réclamation de leur droit. Outre injustice, toujours dans l’armée, à Boni en Août 2016, lors d’une mission, le bataillon du GTIA confronté au manque de véhicules, avait aussi l’impérieuse contrainte de manque d’effectif nécessaire pour l’accomplissement d’une mission digne de leur rang. Il faut croire qu’au lieu de 700 hommes nécessaires, ils étaient moins de 600, soit plus de 100 militaires de moins. Ainsi, les frais de la prise en charge du reliquat des plus de 200 éléments étaient portés disparus. Dieu seul sait où ils passent. Certainement, c’est dans la poche des responsables insoucieux de l’armée. Pire, est radié tout soldat qui réclame son dû. Voilà de mauvaises pratiques dans nos différents corps qui contribuent à troubler le moral des hommes sur le terrain.
La gendarmerie perdra injustement 37 hommes aguerris par des formateurs américains ? Toute chose qui n’encourage pas les partenaires qui déboursent énormément pour appuyer la montée en puissance de nos corps respectifs. En tout état de cause, en période de guerre, dans des pays sérieux, on recrute en masse et en nombre. Mais au Mali, on se permet d’en radier comme si l’effectif suffisait, alors qu’il n’a même pas atteint le nombre escompté. Mais au bon vouloir officiers supérieurs en conformité avec leur agenda personnel.
A suivre
JB
SOURCE LE DENONCIATEUR