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Appui aux jeunes déguerpis de l’espace Malitelda: une ligne de crédit de 50 millions de FCFA ouverte

Le ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne, Amadou KOITA, assurant l’intérim de son collège de l’Emploi et de la formation professionnelle, Maouloud Ben KATTRA, procédé, hier mardi, au Carrefour des jeunes de Bamako, à l’ouverture d’une ligne de crédit de 50 millions de FCFA, en faveur des jeunes déguerpis de Malitelda.

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C’était en présence du Directeur général par intérim de l’Agence pour la promotion de l’emploi des Jeunes (APEJ), Mahamadou FOFANA ; le président du Collectif des déguerpis de l’espace Malitelda, Mamadou SIDIBE ; le Directeur général de micro finance Soro Yiriwa So, Adama CAMARA ; ainsi que des bénéficiaires de l’initiative.
Cette ligne de crédit ainsi ouverte est une initiative de l’APEJ, en collaboration avec l’entreprise de micro finance Soro Yiriwa So, en vue d’aider à la relance des activités des jeunes déguerpis de l’espace Malitelda suite à l’opération de libération des domaines publics, dénommée «Ami Kane».
Au fait, l’obtention du crédit de cette ligne n’est conditionnée à aucune garantie pour permettre à ses bénéficiaires d’en avoir un accès facile.
La seule condition contraignante est qu’il faut être membre reconnu du Collectif des jeunes déguerpis de l’espace Malitelda.
Saluée par le président du Collectif des déguerpis de l’espace Malitelda, Mamadou SIDIBE, l’initiative est le témoignage et la marque de confiance des autorités aux jeunes déguerpis de Malitelda.
«Certes, nous avons été déguerpis par le régime, mais aucun gouvernement jusque-là n’a fait autant pour nous », a déclaré le président du Collectif.
M. SIDIBE a également vivement exhorté les jeunes désireux de prendre le prêt de la ligne de crédit de s’acquitter de leur créance et cela dans le délai imparti, car a-t-il souligné, la poursuite de l’initiative dépend de la régularité dans le payement des prêts.
« Beaucoup de choses ont été faites et beaucoup restent à faire. Quand vous donnez de l’argent aux commerçants, il faut les rassurer un lieu sécurisé. Nous souhaitons que le gouvernement nous autorise de construire des hangars pour la réinstallation des individus. Aussi, nous souhaitons que les autorités prennent une décision d’interdire la circulation des engins sur la rue qui traverse l’espace Malitelda», a sollicité M. SIDIBE avant de faire une mention spéciale au ministre Amadou KOITA pour tous ses soutiens en faveur des déguerpis de l’espace Malitelda.
Il a témoigné que c’est grâce au ministre KOITA qu’après l’opération de déguerpissement que les victimes ont été recasées dans l’enceinte du Carrefour des Jeunes.
Assurant l’intérim de son collègue en charge de l’Emploi, le ministre Amadou KOITA a indiqué que c’est une initiative heureuse de créer une ligne de crédit de 50 millions de FCFA au profit des jeunes qui sont membres du Collectif de l’espace Malitelda par l’APEJ auprès de Soro Yiriwa So.
L’échéance des prêts sont étalées sur une période d’une année en moyenne.
Selon lui, ce projet est une réponse à la demande des jeunes déguerpis de Malitelda, qui ont émis le souhait de poursuivre leurs activités de vente, de réparation de téléphones et accessoires, après avoir été touchés par une opération d’assainissement en janvier dernier.
Le ministre KOITA a indiqué également que la mise en place de la ligne de crédit est un acte de solidarité du gouvernement en faveur des bénéficiaires qui seront appelés par leurs engagements à assister d’autres jeunes par leur exemplarité et leur patriotisme.
« Vous devez consacrer entièrement votre temps et vos capacités au succès de cette opération, à travers un remboursement correct des échéances convenues, pour permettre à d’autres jeunes maliens de bénéficier de prêts à leur tour», a-t-il exhorté.
Le ministre KOITA a, en outre, rappelé que l’initiative rentre dans le cadre de la lutte contre le chômage et à la relance économique, à travers lequel, un accent particulier doit être mis sur l’industrialisation et le secteur tertiaire en saisissant les nombreuses opportunités offertes par les nouvelles technologies et les télécommunications.

Par Sikou BAH

 

Source: info-matin

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