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Appui à la mise en œuvre de l’Accord : Le B/HRPR met le cap sur 2022

Pour l’année prochaine, le Bureau du Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la Réconciliation au Mali (B/HRPR) s’est fixé 5 objectifs spécifiques, déclinés en 37 activités, 14 résultats et 38 indicateurs pour un coût d’exécution estimé à 470,5 millions de Fcfa. Ces activités sont consignées dans son «Plan de travail annuel 2022» qui a été validé, jeudi dernier à Banankoro, à la faveur d’une retraite stratégique.

Elle a réuni autour du Haut représentant du président de la Transition pour la mise en œuvre de l’APR, Inhaye Ag Mohamed, des représentants de la présidence, de la Primature, des mouvements signataires et des structures techniques intervenant dans le processus.
Cette démarche participative aura permis aux uns et aux autres de faire des propositions utiles au Bureau, auquel il est essentiellement dévolu un rôle d’appui à la mise en œuvre intégrale et intelligente de l’Accord.

Il doit travailler, tout en restant équidistant de tous les intérêts, avec l’ensemble des acteurs en vue de dissiper les éventuelles incompréhensions préjudiciables à la bonne application du texte. L’initiative de cette retraite stratégique, qui procède de cette volonté de cheminer avec toutes les parties, a eu le mérite de rapprocher davantage les grilles de lecture sur un certain nombre de questions et d’avoir rappelé l’impératif d’accélérer la cadence.

Les acquis sont, en effet, encore fragiles et de nombreuses difficultés persistent. Une présentation sur l’état d’exécution des mesures prévues a suscité des débats francs en rapport avec le manque d’engagement ferme au niveau de certaines parties, la lenteur dans la fourniture de listes définitives certifiées de combattants et de leurs armes, l’insuffisance des ressources mobilisées, la faible appropriation des textes, le faible ancrage de l’Accord au niveau régional et local… On peut en déduire que les résultats engrangés restent à relativiser et que les parties doivent sortir des susceptibilités pour rendre le processus irréversible.

Quant au B/HRPR, il interviendra en appui aux initiatives concourant à une mise intégrale de l’Accord. Ainsi, le premier objectif spécifique qu’il s’est assigné est de «contribuer au fonctionnement et renforcement du dispositif institutionnel de mise en œuvre et de suivi de l’Accord».
Les activités prévues vont de la réalisation d’études à l’organisation de retraites stratégiques de réflexion sur le processus, en passant par la publication de rapports d’étape de suivi…

Le deuxième objectif spécifique est de contribuer à «l’appropriation de l’Accord», à travers notamment la tenue d’audiences de sensibilisation et l’appui à l’organisation d’ateliers de réflexion et de rencontres de plaidoyer. Le troisième objectif, «appui et suivi de la mise en œuvre des différents volets de l’Accord», se matérialisera par des activités relatives aux mesures préconisées dans les quatre volets. Le bureau entend également faire des efforts dans le domaine de la «communication et le rapportage sur le processus de paix» qui constitue le quatrième objectif.

L’ambition affichée est d’élaborer des outils d’information et de communication sur l’Accord, d’organiser des séances de communication à l’endroit des acteurs du secteur privé et de la presse, de créer un site web pour le Bureau et le doter d’une stratégie de communication. Enfin, le dernier objectif, «améliorer les compétences et le cadre de travail du Bureau», permettra de doter les membres du Bureau en kits informatiques, d’organiser des formations, acquérir des matériels et équipements de sécurisation des réunions du CSA…

Inhaye Ag Mohamed a exhorté les participants à privilégier le sens du dialogue et du compromis, surtout dans le contexte actuel où la «matérialisation de certains engagements prend du temps». «Ne prenez pas ça comme une négligence ou une nonchalance voulue ou construite de la part du gouvernement», a-t-il déclaré à l’attention des mouvements signataires qui devraient aussi garder à l’esprit que «d’autres dangers guettent notre pays».

Tous les participants conviennent que la Transition en cours est l’opportunité d’accomplir des progrès importants. Il faudra sortir des « susceptibilités » pour que les populations aient les dividendes de la paix, selon Boncana Maïga, conseiller spécial à la Primature. Et de leurs côtés, les mouvements signataires, qui assurent être de bonne foi, ont souhaité que le gouvernement pose des actions concrètes.

Issa Dembélé

Source : L’ESSOR

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