Face débat qui fait rage, l’ancien Premier ministre a préféré botter en touche annonçant qu’il s’exprimera aussi sur le CFA.
La polémique sur la peine de mort a été remise au goût du jour avec l’assassinat de l’Imam Yatabaré et a inspiré une démonstration de force aux religieux sur fond de menaces d’en découdre avec le pouvoir. Le but recherché est de contraindre les autorités à l’application de la mesure pour mettre un terme au règne des bandits armés sur les paisibles populations.
Face au débat, l’ex-chef du Gouvernement, Moussa Mara, a choisi de ne pas rester muet mais en préférant ne pas s’exprimer sur l’application de la peine de mort en l’état. Approché par nos soins, l’ancien patron de la Cité Administrative a opté pour une posture identique à celle de la présidentielle de 2018, à savoir : le «NI-NI» qui signifie que Moussa Mara n’est ni POUR, ni CONTRE la peine de mort.
Face à un débat très passionné, l’actuel candidat aux législatives prochaines préfère ainsi calmer le jeu. Tout en admettant qu’une clarification de sa position s’impose, il renvoie la question à un traitement collégial au sein de sa famille politique, YELEMA en l’occurrence, où elle sera passée au peigne fin par des comités de réflexion composé de toutes sortes de compétences en charge de travailler sur une série de thématiques dont la «peine de mort» ou encore la brûlante polémique sur le franc CFA.
Le deuxième Premier Ministre de l’ère IBK a précisé par ailleurs que les conclusions des travaux permettront de dégager sa position nette et définitive sur la peine de mort, qui fera l’objet d’un communiqué dans les semaines à venir.
Si beaucoup ont agi à chaud ou fait des déclarations dans le feu de la douleur provoquée par l’assassinat du Secrétaire général adjoint du Haut Conseil Islamique, d’autres préfèrent temporiser afin de cerner tous les contours. C’est de cette façon que Moussa Mara entend prendre part au débat sur l’application de la peine de mort. Sauf que la position sera commune à savoir au nom de YELEMA.
Par ailleurs, l’ancien maire de la Commune 4 compte s’effacer des médias car estime avoir été trop exposé aux projecteurs ces derniers temps. Autrement dit, plusieurs cadres et figures connues ou peu connues de YELEMA occuperont désormais l’arène politico-médiatique pour défendre les idéaux du Parti du Changement. La formation qui occupe actuellement une posture centriste veut ainsi promouvoir plusieurs de ses cadres et prouver que YELEMA ne se résume pas à la seule personne de son président.
Idrissa KEÏTA
Le Témoin