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Appel d’un député ghanéen à l’Union africaine et aux Nations unies pour arrêter la situation au Mali

Après deux interventions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la crise sociopolitique au Mali ne connait toujours pas de répit. En début de cette semaine, un député ghanéen a lancé un appel à l’ONU et l’UA pour une médiation conjointe afin d’accompagner les efforts de la CEDEAO.

Lisez la déclaration !

1) Il y a un conflit en cours au Mali qui a fait des ondes internationales en raison de la menace qu’il représente, non seulement pour la vie et les biens, mais aussi pour les systèmes étatiques fondamentaux qui ont été douloureusement construits au cours des deux dernières décennies. Après la difficile transition du Mali vers la démocratie multipartite dans les années 1990 et le coup d’État de 2012, la situation au Mali a sans doute été délicate, et aujourd’hui, elle est au bord d’une nouvelle instabilité politique chaotique.

2) Africanews Online a rapporté que le 12 juillet 2020, des manifestants au Mali ont saccagé des bâtiments gouvernementaux ciblant des membres du parti au pouvoir. Il s’agit de l’épouvantable événement marquant qui a abouti à des tensions entre le mouvement d’opposition, qui a coûté la vie à plusieurs personnes lors de manifestations quelques jours auparavant.

3) Les reportages attribuent la situation difficile au mécontentement des conditions économiques au Mali et aux perceptions par les groupes civils du leadership insatisfaisant du gouvernement, en particulier dans le traitement des groupes djihadistes.
4) Néanmoins, la situation actuelle a pris une nouvelle dimension après que la mission de la CEDEAO dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan a fait état d’une tentative infructueuse de trouver un terrain d’entente entre le mouvement d’opposition et le gouvernement, de sortir de l’impasse provoquant de violents affrontements et des manifestations destructrices au Mali.

5) Malheureusement, le groupe M5-RFP qui mène les manifestations a indiqué son intention de reprendre les hostilités dans les prochains jours, dans sa volonté de forcer la démission du président Ibrahim Boubacar Keita.

6) C’est sur cette base que je lance cet appel urgent à l’Union africaine et aux Nations Unies pour qu’elles se coordonnent rapidement et interviennent pour soutenir en premier lieu les efforts locaux pour sauvegarder la vie de la société civile en général au Mali.
7) La communauté internationale ne peut pas approuver ce développement lorsque des vies sont en danger et que l’État malien est également en danger d’être délabré. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) qui exploite une station à Tombouctou peut se coordonner avec la sécurité locale pour prévenir et minimiser toute forme de dommage associé à de tels troubles politiques.

8) L’UA et l’ONU devraient également accélérer une stratégie qui permettra la mobilisation d’un nouvel envoyé avec des propositions améliorées, en s’appuyant sur les leçons de la mission inefficace de la CEDEAO.

9) L’effort UA/ONU doit être une équipe conjointe et il est essentiel de comprendre que l’action de médiation ne doit pas être considérée comme une action de choix et qu’elle doit être entreprise sinon toute la région de l’Afrique de l’Ouest pourrait être affectée en cas d’instabilité au Mali car nous savons que le Mali est une route commerciale importante reliant la sous-région ouest-africaine au nord.

10) Nous ne pouvons pas permettre aux groupes terroristes de saisir l’opportunité d’intensifier leurs activités et également d’augmenter leur présence dans la sous-région au milieu de l’instabilité au Mali, faisant reculer tout progrès de l’opération MINUSMA.

11) Je suis convaincu que l’intention dévouée de nos organisations internationales, grâce à l’ingéniosité des fonctionnaires et du personnel supplémentaires des missions de paix, apportera des solutions concrètes pour mettre fin aux troubles politiques. Pourtant, cela dépend fortement de la capacité à agir rapidement pour arrêter la situation au Mali avant tout effondrement significatif.

Signé

Hon. Frank Annoh-Dompreh M.P

Nsawam Adoagyiri

Président de la commission des affaires étrangères.

Source : OkayFMNous avons ajouté le chapô et apporté une petite modification dans le titre. Le texte original était en anglais.

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