Le samedi 13 mars 2021, le président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Mohamed Chérif Haïdara, a animé un point de presse au cours duquel, le CSDM a condamné l’attitude de Issa Kaou N’Djim. Il a invité les plus hautes autorités pour la stabilité du pays, à sa destitution de son poste de 4ème  vice-président, à l’exclure du Conseil National de Transition (CNT) et engager des poursuites judiciaires contre lui.

En effet, en prélude aux festivités de la journée internationale dédiée aux femmes, la plateforme dénommée « Appel Citoyen pour la Réussite de la Transition (ARCT) » dont Issa Kaou N’Djim est le président, a organisé une activité associative en hommage aux Maliennes le 06 mars 2021 au Centre International de Conférence de Bamako.

Monsieur Haïdara a expliqué que lors de cette activité associative, M. N’Djim, non moins 4ème  vice-président du CNT, a osé déclarer une hypothétique candidature aux prochaines élections présidentielles du vice-président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Or, la Charte qui régit cette période transitoire, en son article 9, dit clairement : « Le président et le vice-président de la Transition ne sont pas élus aux élections présidentielle et législative qui seront organisées pour marquer la fin de la transition. La présente disposition n’est pas susceptible de révision ». Mais, malgré cette disposition de la Charte, M. N’Djim  a affirmé que s’il le fallait, on modifiera la Charte de la Transition afin de permettre au colonel Assimi Goïta d’être candidat et de remporter la prochaine élection présidentielle.

Selon le président du CSDM, au ‘’regard de la situation sécuritaire, politique et du climat social tendu dans notre pays, M. N’Djim, 4ème vice-président du CNT, va mettre en péril la Transition avec ses propos et son comportement belliqueux. Et cela, malgré les sacrifices, les efforts des Maliens et de la Communauté Internationale’’.

« Si M. N’Djim continue ses manœuvres, il se rendra coupable de la déstabilisation des institutions de la Transition » a déclaré Mohamed Chérif Haïdara.

Il a affirmé que « Nous attirons l’attention du Chef de l’Etat, son Excellence Mr Bah N’Daw, du Vice-Président, Colonel Assimi Goïta, du Colonel Malick Diaw, président du CNT, et le gouvernement sur les conséquences néfastes du verbiage aventureux de M. N’Djim, qui risque de créer une suspicion voire une radicalisation des Maliens contre tous les organes de la transition mais surtout contre le Vice-président Goïta, qui a, jusqu’à présent, su faire preuve de retenue, de responsabilité, de patriotisme, et s’est surtout attelé à sa mission relative aux questions de défense et à la réorganisation de notre brave armée pour sécuriser le pays ».

Pour lui, il est vraiment temps que les plus hautes autorités de la Transition mettent fin à ces manœuvres et appels pour modifier La Charte dans le but d’une éventuelle candidature du vice-président Assimi Goïta qui n’est officiellement ni demandeur, ni preneur.

Aussi il a insisté que «  nous sommes convaincus que M. N’Djim veut, en bon adepte de la propagande et de la manipulation de masse à travers ses discours populistes, sonder l’opinion nationale et internationale, psychologiquement préparer les Maliens à une éventuelle candidature de Assimi Goïta ou vouloir tout simplement plaire à ce dernier ».

Il a rappelé que force doit rester à la loi et il faut interpeller tout individu qui se lancerait dans cette aventure dangereuse pour la réussite de la transition, à l’instar du Niger, il y a quelques années pour avoir appelé le président de la République, M.Issoufou, à briguer un troisième mandat, deux acteurs de la société civile, Messieurs Issoutou Brah et Salifou Ibrahim ont été condamnés à cinq ans de prison dont deux avec sursis pour «propos non agréées en vue de former un complot, afin de détruire le régime constitutionnel »…

YOUSSOUF KONATE

Source : Le Soir De Bamako