Premier acte majeur depuis la déclaration qui avait sanctionné la rencontre du 28 juin, la plateforme Anw Ko Mali a organisé le 27 juillet 2019 une conférence-débat sur « Les enjeux du dialogue national inclusif ». Par la même occasion, les représentants de plus d’une quinzaine de partis politiques et associations qui adhèrent à ce regroupement ont apposé leur signature sur le document officiel de création de la plateforme.
Regroupant plusieurs partis politiques et associations de la société civile, dont Adema Association, CNID, FOSC, FARE, CSTM et FSD, la plateforme Anw Ko Mali place le dialogue national inclusif au premier rang de ses priorités.
« Nous essayons d’ouvrir le débat sur les questions majeures, le format, le pourquoi et le comment du dialogue national inclusif. Aujourd’hui, il est important que ce dialogue soit absolument incontournable pour le redressement du Mali », indique Modibo Sidibé, Président des FARE An Ka Wuli, l’un des grands partis politiques de la plateforme.
« Ce dialogue ne doit pas être un dialogue fermé ou que l’on veut contrôler. Il faut laisser cet espace aux Maliens et que ses conclusions s’imposent au gouvernement », ajoute t-il.
Pour Mme Sy Kadiatou Sow, Présidente de la plateforme, l’objectif est d’expliquer leur vision du dialogue national inclusif, parce que, selon elle, le dialogue, tel qu’il a été entamé par le gouvernement, pose problème.
« Nous nous attendions à ce qu’aussi bien les partis politiques que les associations de la société civile soient impliqués dans l’élaboration des termes de référence et dans la définition du processus, mais ce n’est pas les cas », déplore t-elle.
Une plateforme de plus ?
Pour certains, Anw Ko Mali serait juste une plateforme de plus, qui va s’effriter au fil du temps, lorsque les intérêts de ses membres ne seront plus les mêmes, à l’instar d’autres regroupements similaires qu’a connus le pays par le passé. « Faux ! », rétorque Bakary Doumbia, Président du Forum des organisations de la société civile du Mali.
« Nous sommes une plateforme avec des objectifs très précis. Nous avons pour ambition de traiter de toutes les questions politiques et actions des autorités pour faire en sorte qu’elles répondent aux intérêts du pays, de constituer une résistance à la partition du pays et finalement de mobiliser l’ensemble des acteurs intéressés par ces actions à s’unir pour parler d’une même voix », clame t-il.
Journal du mali