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ANR, Ils ont dit…

Maouloud Ben Kattra, président du parti malien pour la démocratie sociale : «C’EST LE SUIVI QUI RESTE À FAIRE MAINTENANT»

 

Le président l’a dit. C’est le suivi qui reste à faire maintenant. Une chose est de dire, de concevoir, d’écrire, de s’engager mais si on ne suit pas, on perd les repères. Ce qui a fatigué ce pays. Nous avons fait beaucoup de fora, d’états généraux et de rencontres qui rentrent dans les tiroirs et on les oublie. Je pense que cette fois-ci l’engagement du président de la Transition à la mise en œuvre des résolutions est important. Je ne trouve pas de projet de société mieux que ces 45 pages que constituent les recommandations des Assises nationales. Elles touchent à toutes les questions de la Nation. Aucun candidat ne viendra donner un projet de société où on ne retrouve pas les résolutions des Assises. Je demande aux partenaires d’être cléments, les contextes des pays ne sont pas les mêmes. Nous sommes un pays en guerre. Nous ne sommes pas un pays dans une situation qui permet d’être traité qui font une petite faute. Les autorités de la sous-région devraient tout faire pour comprendre le contexte dans lequel notre pays se trouve.

Hamidou Traoré, 6è vice-président du CNT : «CEUX QUI N’ONT PAS PRIS PART AUX ASSISES DOIVENT NOUS REJOINDRE»

Cette journée est historique. Les Assises nous ont tous permis de vider nos sacs. Nous avons parlé des problèmes du pays pour faire en sorte que le Mali décolle.Nous avons demandé la prorogation de la Transition et c’est normal compte tenu du contexte d’insécurité. Il faut d’abord stabiliser le pays afin d’organiser des élections libres, transparentes et crédibles. Presque tous les sujets ont été touchés : le chômage, la jeunesse, les droits des personnes vivant avec des handicaps, les Maliens établis à l’extérieur, etc. Il faudrait que les Maliens s’approprient les résolutions des Assises. Nous devons tous nous impliquer à aider les autorités à les faire appliquer. Nous devons nous donner tous la main. Ceux qui n’ont pas pris part aux Assises doivent nous rejoindre pour l’édification du «Malikura».

Pr Marimantia Diarra, président de l’Adéma : «IL S’AGIT MAINTENANT DE TENIR COMPTE DE CE QUI EST POSSIBLE DANS QUEL TEMPS»

Je comprends qu’il s’agit de propositions faites sur une durée de 25 ans, soit une génération. Il s’agit maintenant de prioriser et de tenir compte de ce qui est possible dans quel temps, pour que nous puissions respecter une durée de transition qui permet le retour à la vie constitutionnelle normale.

Le comité de suivi-évaluation qui va être mis en place permettra de réaliser ce qui a été prévu. Comme c’est sur une période de 25 ans, c’est cela qui est important à savoir. Si on ne répercute pas sur 25 ans, on a l’impression qu’il y a beaucoup de résolutions. Mais sur 25 ans, c’est tenable.

Almahadi Moustapha Cissé, Coalition songhoy chawara Batoo «C’EST UN APPEL À L’UNION QUE LES ASSISES NOUS IMPOSENT»

D’abord, c’est un sentiment de satisfaction. On a longtemps épilogué par rapport à la tenue des ANR ; enfin, il y a eu les Assises. Ces Assises doivent permettre, pour ceux qui n’ont pas eu la chance de connaître la Conférence nationale de 1991, d’assister aux bases de refondation d’un nouveau Mali. De ce qui est ressorti, on a constaté un fort engouement. Pendant quatre jours, les salles n’ont pas désempli, les gens ont parlé, on a dit tous les maux qui ont assailli le pays. La principale leçon à tirer, c’est qu’on est tombé bas. Et, ce n’est pas la faute aux autres, il fallait avoir la capacité et les ressorts de rebondir. Personne ne construira le Mali à notre place. Donc, c’est un appel à l’union que les Assises nous imposent.

Modibo Kadjoké, membre de la Commission d’organisation des ANR : «NOUS ESTIMONS QUE LE MALI AVAIT BESOIN DE CELA»

C’est un sentiment de fierté, de travail fait et d’engagement assumé. Dans notre parti, nous nous sommes toujours battus pour la refondation. Nous estimons que le Mali avait besoin de cela : s’arrêter, s’évaluer pour mieux rebondir et c’est de cela qu’il s’agissait.

Les gens se trompent souvent quand on parle de refondation. La refondation, ce n’est pas trois jours, ce ne sont pas les Assises qui se sont tenues. La refondation va se dérouler sur plusieurs années, peut-être une ou deux générations. Une génération, c’est 25 ans. Tout ce qu’on a mis doit se réaliser sur la durée.

Aucun gouvernement ne peut, à lui seul, pendant cinq ans mettretout cela en œuvre. Le plus important, ce sont des changements structurants, c’est-à-dire que dans tous les domaines, nous nous rendons compte qu’il y a des défaillances et énormément de problèmes. Il fallait trouver des solutions. Des pistes viennent d’être dégagées, mais des spécialistes doivent travailler là-dessus et mettre du contenu. Tout cela doit être encore transformé en politiques qui doivent être financées.

Propos recueillis par

Mohamed TOURÉ

Source : L’ESSOR

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