Le processus d’attribution de la 2ème tranche des 12 566 logements sociaux de Bamako a été suspendu ce mardi 15 février par les autorités. Le ministre de l’Urbanisme de l’habitat des domaines, de l’aménagement du territoire et de la population, invoque des anomalies signalées après la publication de la liste définitive des bénéficiaires sur les réseaux sociaux. Plusieurs personnes avaient déjà jugé ces attributions injustes et faites, selon elles, dans le népotisme.
Juste après la publication de cette liste sur les réseaux sociaux, l’association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière a réagi. Elle a dénoncé les nombreuses irrégularités qui ont émaillé ces attributions. « Il y a des noms qui sont sur cette liste qui n’ont jamais demandé à être beneficiaires ». , fait remarquer Moussa Ousmane Touré, président de l’association qui estime qu’il faut « sanctionner sévèrement ». « Si des têtes ne tombent pas on va saisir le pôle économique et financier pour sanctionner le favoritisme, le népotisme qui ont émaillé ses attributions », poursuit-il
La fédération des associations des bénéficiaires et demandeurs des logements sociaux du Mali proteste contre la suspension du processus d’attribution, Selon elle, c’est une commission légitime composée de plusieurs ministères qui a attribué ces maisons. « Il y a ceux qui sont satisfaits et ceux qui ne sont pas satisfaits. Il y a certains qui se sont cachés derrière d’autres noms pour dénoncer des irrégularités alors que réellement ce ne sont pas des gens qui peuvent reprocher quoi que ce soit à qui que ce soit », martèle Bourama Gimbala Siby, président de la fédération. Il affirme cependant que la vérification permettra de tout tirer au clair « Dans toute chose quand on vérifie, on mettra encore à l’aise ceux-là qui ont travaillé ou ceux qui sont en train de contester la légitimité de ceux qui ont été choisis »
La commission d’attribution des logements sociaux a été dissoute. Une nouvelle équipe doit être mise en place. L’association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière exige que celle-ci soit impartiale.
Source: Studio Tamani