C’est à travers une loi qui sera très prochainement soumise à l’Assemblée nationale que le Premier ministre, M. Modibo Kéïta a décidé de soulager la souffrance des artistes du Mali.
Les artistes du Mali, regroupés au sein de différentes organisations et associations telles que la FEDAMA, l’UAPREM, etc. ont tenu samedi à la Pyramide du Souvenir, une Assemblée générale extraordinaire d’informations et de sensibilisation. Au menu, informer les militants sur la décision d’annulation du décret du Président de la République, M. Ibrahim Boubacar Kéïta. Une décision prise par la section administrative de la Cour Suprême à la requête du Conseil National du Patronat du Mali.

Les animateurs de cette Assemblée générale étaient MM. Kary Bogoba Coulibaly, Mamoutou Kéïta, un représentant du Bureau Malien du Droit d’Auteurs (BUMBA), de Me Abouba Maïga (avocat) et Babany Koné.
Aujourd’hui, a souligné M. Kary Bogoba Coulibaly, les artistes maliens souffrent et la culture malienne est dans l’agonie. C’était pour soulager leur souffrance que le Président de la République, après plusieurs mois d’études de faisabilité entre les différents départements ministériels, avait pris ce décret. Un décret pour sauver la créativité au Mali. Le décret a été attaqué à la Section Administrative de la Cour Suprême qui a annulé un décret présidentiel.
Ayant appris la nouvelle, le Premier ministre, M. Modibo Kéïta, au cours d’une rencontre avec les associations et organisations des artistes, a décidé d’introduire très prochainement à l’Assemblée nationale, l’émanation du peuple, une loi pour protéger les artistes afin qu’ils puissent vivre de leur art.
Aux dires des intervenants, les artistes ont perdu une bataille mais pas la guerre. Au cours de cette Assemblée générale extraordinaire, les artistes ont vivement remercié le Président de la République, M. Ibrahim Boubacar Kéïta pour avoir pris le décret, le Premier Ministre pour cet appui et particulièrement leur Ministre, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo qui a accepté de défendre avec corps et âme le projet devant qui de droit.
Pour Me Abouba Maïga, les juges ont refusé de dire le droit. C’est pourquoi d’ailleurs il a appelé les artistes à ne pas baisser la garde pour une bonne administration de la justice au Mali.
Youssouf SANGARE

source : Le Malien