Selon le communiqué, cette opération est intervenue le 23 septembre 2020 donc le lendemain de la fête de l’indépendance du Mali. Et de dénoncer la complicité des forces Barkhane et des Nations Unies dans l’annexion de cette partie frontalière très riche en sous-sol. Ainsi, le parti Adépm déplore cette violation du principe d’intangibilité des frontières par l’Algérie au moment où le Mali est plongé dans une crise multidimensionnelle et devant la force Barkhane qui dispose d’une base militaire à Tessalit.
Pour ce faire, l’Adépm exhorte les nouvelles autorités de la Transition à procéder à une évaluation et une relecture de l’accord de coopération militaire entre la France et le Mali. “La concertation nationale ayant rendu souverains la forme et les organes de la transition politique, les autorités dirigeantes ont la légitimité et la légalité de revisiter cet accord qui ne profite en rien au peuple malien”, mentionne le communiqué.
Le parti Adépm saisit l’occasion pour réitérer sa volonté de remplacer cet accord de coopération militaire de défense par l’accord technique de coopération militaire du type de 1985 qui ne permettait pas aux forces françaises d’intervenir sur le territoire malien.
“La violation du principe d’intangibilité est une mise en cause de l’indépendance du Mali et des règles établies par les Nations unies. Nous interpelons les forces Barkhane, la Cma, les Nations unies et les nouvelles autorités à apporter les éclaircissements sur cette situation”, peut-on lire dans le document. Et de poursuivre que le parti Adépm, conformément à ses missions de sauvegarde et de défense de l’intégrité territoriale du Mali consignées dans la charte des partis politiques, demande aux nouvelles autorités de la transition politique de revisiter tous les accords entre le Mali et ses partenaires. “Nous réitérons notre soutien à la réussite de cette transition politique dont l’objectif reste la refondation du Mali en restaurant l’autorité de l’État et l’avènement de la 4ème République”, a-t-il conclu.
Boubacar PAÏTAO