«Je décrète l’année 2025, l’année de la culture au Mali, toute chose qui participera à la renaissance culturelle de notre pays, avec nos valeurs cardinales de paix, de cohésion sociale et une promotion accumulée des talents de no artistes avec une valorisation de notre patrimoine culturel commun», a déclaré le président Assimi Goïta en exhortant les Maliens à s’approprier les valeurs cultures pour se ressourcer et contribuer à l’avènement du «Mali Kura» !
A cette occasion, a ajouté le chef de l’Etat, «j’invite les Maliens à revitaliser nos valeurs culturelles et à célébrer notre riche culture durant cette année 2025». Cette initiative, selon le Général Goïta, vise en effet «à revitaliser les valeurs traditionnelles, à promouvoir les talents artistiques et à renforcer l’identité culturelle nationale». Elle va tirer son essence du «Programme national d’éducation aux valeurs (PNEV), lancé en avril 2024 pour «inculquer le patriotisme et la cohésion sociale à la jeunesse malienne».
Dans son discours à la nation du 31 décembre, le président Assimi Goïta n’a pas manqué de dresser le bilan des réalisations de 2024 et des perspectives pour 2025. Il a notamment mis en relief les réformes marquantes en matière de souveraineté, de sécurité, d’économie, de diplomatie et de culture. Il a notamment rappelé que, en 2024, le Mali a «consolidé sa souveraineté nationale» grâce à des «réformes courageuses et à l’engagement indéfectible de son peuple». Ainsi, les organes de la transition ont initié des réformes institutionnelles et des actions pour renforcer la résilience du pays «face aux défis multidimensionnels», dont les graves inondations qui ont affecté de nombreuses communautés du pays.
Selon le président de la Transition, l’économie malienne a été marquée par des initiatives majeures visant à garantir la souveraineté économique et à relancer la croissance. Ainsi, l’État a récupéré des parts stratégiques, devenant actionnaire majoritaire dans la Banque nationale de développement agricole (BNDA) et Moov Malitel (société de téléphonie mobile), consolidant ainsi son contrôle sur des secteurs clés comme les télécommunications et les services bancaires.
Selon le chef de l’Etat malien, une enveloppe de 346 milliards de francs CFA a été mobilisée pour soutenir le secteur privé et réduire la dette intérieure. Dans le secteur minier, a poursuivi le président Goïta, l’ouverture de la mine de lithium de Goulamina (inauguré le 15 décembre 2024), parmi les plus grandes au monde, devrait générer des recettes annuelles de 1 022 milliards de francs CFA, avec un impact additionnel de 585 milliards de francs CFA…
Pour ce qui est de la «montée en puissance» des Forces armées maliennes (FAMa) sur le front de la lutte contre terrorisme, le chef de l’Etat malien a assuré que les efforts seront renforcés en 2025 par «l’amélioration des capacités d’anticipation, le redéploiement des forces et le retour des services sociaux de base dans les zones reconquises».
La révision des conventions minières (selon le Code minier 2023) pour assurer une «meilleure contribution» des ressources naturelles au développement national ; des mesures structurantes adoptées contre la «crise énergétique persistante» ; la lutte contre la corruption et les infractions économiques a également été intensifiée… ont été les autres points à retenir dans le discours à la nation du président Assimi Goïta, silencieux sur la tenue des élections et le retour à l’ordre constitutionnel !
Fin
Moussa Bolly