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Amputation d’un nouveau-né à Gabriel Touré : UNE RUMEUR NON FONDÉE

Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, s’est personnellement déplacé pour faire le constat. Il a encouragé le personnel et souligné la nécessité de renforcer le plateau technique dans cet établissement très fréquenté

Des rumeurs sans fondement ont circulé depuis quelque temps, se répandant comme une traînée de poudre dans la capitale. Elles faisait en état de l’amputation d’un nouveau-né au service de néonatologie du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré. Il n’en est rien. Puisque l’enfant souffrait d’une infection bactérienne néonatale, certes grave, mais le pronostic vital n’est plus en jeu. Autrement dit, l’enfant est hors de danger, selon les médecins.

Pour en avoir le cœur net, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, en compagnie de la représentante résidente de l’Unicef au Mali, Mme Lucia Elmi, s’est rendu, mardi dernier, dans cet établissement hospitalier pour porter la contradiction à ce bruit confus.
A la pédiatrie où l’enfant en question est hospitalisé, le ministre de la Santé et des Affaires sociales a été accueilli par le chef du département, Pr Boubacar Togo et son équipe dévouée au service de la bonne cause, celle des enfants. Michel Hamala Sidibé a expliqué avoir effectué cette visite à la pédiatrie parce que la rumeur faisait état de l’amputation d’un nouveau-né hospitalisé au service de néonatologie de Gabriel Touré. Il a jugé nécessaire de venir constater de visu cette situation et rappelé sa détermination à améliorer les conditions de travail des agents de ce service. Il a également souligné qu’il avait requis d’investiguer sur l’attitude du personnel soignant qu’il sait engagé à accomplir sa mission de prise en charge des malades.
Le ministre Sidibé a reconnu que le service de néonatalogie se bat avec de maigres moyens, et que le personnel fait de son mieux pour sauver chaque jour des milliers d’enfants reçus dans des situations souvent difficiles avec un plateau technique à vraiment relever.
Pour lui, c’est une situation terrible et inacceptable. C’est pourquoi, après avoir reçu le rapport d’investigation, il a estimé nécessaire d’agir.
«Je suis venu avec la représentante résidente de l’Unicef pour agir et faire un suivi», a expliqué Michel Hamala Sidibé qui a rencontré le père de l’enfant en question, mais aussi le personnel de la pédiatrie.
Pour le ministre de la Santé et des Affaires sociales, c’est un problème qui interpelle plus d’un. «J’estime que cette situation de la pédiatrie ne peut pas rester comme telle», a-t-il déclaré, en faisant référence au personnel et au plateau technique. Selon lui, il faut un minimum d’investissement dans le domaine de la pédiatrie, et aller très rapidement à la transformation à ce niveau.
Michel Hamala Sidibé a aussi donné des assurances sur la volonté du gouvernement à s’inscrire dans cette vision globale de relèvement du plateau technique et d’amélioration des conditions d’exercice. Mais, il a tenu à lever toute équivoque sur l’urgence d’apporter un changement au niveau de cet hôpital qui enregistre 125.000 consultations par an, et un important taux de mortalité infantile. Comme solution à long terme, le ministre Sidibé a préconisé de décongestionner un peu l’hôpital et d’équiper les Centres de santé de référence (Csref) pour la prise en charge des enfants. C’est à ce seul prix que la pédiatrie de l’hôpital Gabriel Touré ira vers un service de qualité. «Lorsqu’on aura les moyens, il faudra repenser complètement l’hôpital», a dit le ministre Sidibé.
«On est venu avec le ministère de la Santé et des Affaires sociales pour évaluer la situation ensemble», a indiqué la responsable de l’organisme onusien. Pour Mme Lucia Elmi, c’était une occasion pour déterminer les problèmes et apporter des solutions.
Elle a aussi précisé que l’Unicef est prête à accompagner le gouvernement. Son organisation travaille déjà dans ce sens dans les régions au niveau des Centres de santé communautaire (CSCOM) et Centres de santé de référence (CSREF).
«C’est aussi l’opportunité pour mobiliser tous les partenaires techniques et financiers de la santé en vue de renforcer les capacités de la pédiatrie à court et long termes», a-t-elle déclaré.
Devant les visiteurs du jour, Sidiba Coulibaly a témoigné que son enfant est en train d’être correctement pris en charge.

Fatoumata NAPHO

Source: L’Essor- Mali

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