Dans une déclaration publiée ce jeudi 20 août 2020, la directrice pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International, Samira Daoud, a appelé le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) à enquêter sur l’homicide de quatre personnes.
La directrice pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International, Samira Daoud, a exprimé sa préoccupation devant la situation sociopolitique au Mali qui s’est soldée par la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.
« Nous sommes préoccupés par l’arrestation de plusieurs membres du gouvernement, notamment du président Ibrahim Boubacar Kéita et du Premier ministre Boubou Cissé, par la junte militaire. Toutes les personnes appréhendées dans le cadre du coup d’État doivent être relâchées immédiatement ou inculpées d’infractions prévues par la loi. Nous demandons aux leaders de ce coup d’Etat de veiller à protéger les droits de l’ensemble de la population, y compris des personnes arrêtées, notamment en leur permettant de consulter les avocats de leur choix et de contacter leur famille, et en clarifiant sur quelle base légale repose leur détention », a-t-elle déclaré.
Selon Samira Daoud, Amnesty International a recensé quatre morts le 18 août au soir et 15 blessés. Toutes les victimes ont été touchées par balles, dans des circonstances floues, et ont été conduites à l’hôpital Gabriel Touré, dans la capitale de Bamako.
Elle a appelé le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) à enquêter sur les circonstances entourant ces violences et, si des éléments attestent de crimes et de violations des droits humains, à amener les responsables présumés à rendre des comptes dans le cadre de procès équitables.
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