Deux voix. Une Peule et l’autre Dogon. C’est le nouveau single de Déné Isséberé et Amkoullel, Issiaka Bâ de son vrai nom. Intitulé « Djoli kelen » (Le même sang), le titre est déjà sur les réseaux sociaux. Le clip, lui, sortira cette semaine. Les deux artistes s’insurgent contre l’idée d’un conflit entre leurs deux communautés, qui ont toujours vécu en symbiose des siècles durant, et appellent à l’unité et à la cohésion sociale. En plus des messages, ils comptent vendre ce single pour venir en aide aux déplacés du centre.
Djoli kelen (Le même sang). C’est le titre du nouveau single en duo de Dené Isseberé et Issiaka Bâ, connu sous son nom d’artiste Amkoullel. Dans cette chanson déjà sur les réseaux et dont le clip sortira cette semaine, les deux artistes joignent leur voix pour dire « il n’y a pas de guerre entre Peuls et Dogons au centre ». Les derniers massacres dans cette partie du pays ont choqué la conscience nationale et interpellé les enfants du terroir. « Le titre rappelle aux Maliens qu’il n’y a pas de guerre entre Peuls et Dogons, parce que cette idée commence à germer dans la tête de certaines personnes. C’est pour rappeler aux Maliens qui pourraient se faire piéger dans cette histoire qui nous sommes. Il peut y avoir de petites disputes, parce que la vache est entrée dans le champ d’un Dogon, mais cela ne génère jamais une guerre entre les deux », défend Amkoullel.
Le Directeur de Djoliba TV croit fermement que « ce ne sont pas des Peuls et des Dogons qui se tuent, mais des assassins qui tuent des Maliens ». À travers ce duo, les deux artistes appellent à revisiter l’histoire commune des deux communautés, faite de cohabitation et de vivre ensemble, pour contrer les versions qui peuvent être un danger et proposer une nouvelle lecture de la problématique. « Si on continue à dire dans les médias qu’il y a une guerre entre Peuls et Dogons, la cohésion sera mise à mal. Il n’y a pas d’intérêt à attiser des haines ethniques », soutient Issiaka Bâ. Il espère que ce single changera les idées, « car les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes et que c’est dans leur esprit qu’il faut élever les défenses de la paix », cite-t-il.
Pour manifester sa solidarité aux déplacés du centre, le duo compte vendre ce single et lever des fonds, en organisant notamment des concerts et des collaborations. En attendant, ses voix nous interpellent.
Journal du mali