La mise en place du bureau de coordination régionale du Mouvement pour le Mali (MPM) de l’honorable Hadi Niangadou à Dioila a été une occasion pour appeler à un éveil de conscience pour un changement durable. Certains ont profité de l’occasion pour lancer des pierres dans le jardin de l’honorable Mamadou Diarrassouba.
Alors que les élections générales au Mali sont prévues pour 2022, les hommes politiques sont engagés dans une véritable course de positionnement à l’intérieur du pays. Les uns et les autres cherchent à s’enraciner dans les régions où ils sont peu représentés.
Le parti, Mouvement pour le Mali (MPM), de l’honorable Hadi Niangadou, vient de s’implanter dans la région de Dioila, à travers la mise en place d’une coordination régionale. Une occasion mise à profit par certains mécontents pour lancer des critiques acerbes à l’honorable Mamadou Diarrassouba, membre du Conseil national de la transition.
Des infrastructures routières pour le développement
Amidou Diarra, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un natif du village de Banconi, dans la commune de Nangola, à quelque 40 kilomètres de Fana. Au cours de cette cérémonie de grande envergure qui a regroupé les 23 communes de la nouvelle région de Dioila, M.Diarra a lancé cet appel : « Il est temps pour nous, les enfants de Banico, de se donner la main pour booster notre nouvelle région ».
Selon ses explications, les infrastructures routières réalisées jusque-là dans le Banico sont l’œuvre des vieux de la région, ainsi que de l’ex-président Amadou Toumani Touré, qui a réalisé la route Fana-Dioila et construit le CSREF de Fana. À part ses réalisations, « rien n’a été fait à Dioila ». Pourtant, cette région a eu cinq députés à l’hémicycle durant sept ans. Alors il est incompréhensible pour Amidou Diarra que les résultats soient peu perceptibles dans le Banico. Surtout que « certains d’entre eux étaient en contact direct avec le président déchu ».
Amidou Diarra n’en décolère pas. Selon lui, l’ex-président Ibrahim Boubacar Kéïta « a tout fait pour Dioila ». Mais le problème est que « ce sont nos propres enfants qui ont détourné ces fonds à d’autres fins politiques », déplore-t-il.
« Maintenant, nous voulons le vrai changement »
« Ce n’est pas en distribuant de l’argent à une minorité de jeunes et de vieux pendant des campagnes électorales qu’on développe une région. Il faut plutôt de créer des emplois et construire des infrastructures », fait-il savoir en jetant des pierres dans le jardin de Mamadou Diarrassouba : « C’est vrai, le rôle d’un député n’est pas de faire des routes ou creuser des forages, mais un bon député peut chercher des voies et moyens pour amener des projets de développement dans sa circonscription ».
Amidou critique ces députés de favoritisme. Leurs activités visaient essentiellement, d’après lui, à « faire une mainmise sur l’administration locale en plaçant leurs soutiens dans les directions des écoles publiques et en mutant arbitrairement ses opposants politiques ». Il qualifie surtout Mamadou Diarassouba de s’être adonné à un jeu trouble. Selon lui, celui-ci « n’a pas été clair entre la population de Dioila et le président Ibrahim Boubacar Keita ». Et de poursuivre : « Maintenant, nous voulons le vrai changement, en donnant le travail aux jeunes diplômés, en dotant Dioila d’infrastructures routières et sanitaires adéquates ».
Un changement qu’il compte obtenir désormais avec le Mouvement pour le Mali (MPM) de Hadi Niangadi. M. Diarra ne fait aucun doute que le président du MPM est l’homme qu’il faut pour construire le Banico. Mais avant, il invite à un éveil de conscience.
Correspondance particulière