L’Amicale des anciens des Instituts pédagogiques d’enseignement général au service de l’école malienne pour un système éducatif performant était face à la presse pour le lancement de ses activités comptant pour l’année à venir. Et bien sûr, expliquer ses objectifs fondamentaux. C’était le 19 mars dernier au Bloc scientifique de l’école de Missira.

Cette conférence de presse a débuté par un aperçu historique de l’école malienne, de l’indépendance à nos jours, fait par le président de l’Amicale, Sévérin Yra Kamaté. Il a ensuite indiqué qu’en créant cette Amicale, les objectifs visés sont, entre autres, de contribuer à la promotion du métier d’enseignant ; de susciter chez les jeunes un véritable engouement pour la fonction enseignante ; de faire rayonner partout l’école malienne ; de créer les conditions d’une bonne relève dans tous les ordres d’enseignement ; de mettre au top le niveau des élèves de l’école malienne. À l’en croire, cette Amicale répond à un besoin : celui de doter notre système scolaire d’organisations capables de  lui redonner son lustre d’antan.

Répondant à la question d’un journaliste, la vice-présidente de l’Amicale, Koura Koné, a relevé que depuis quelques années, l’école malienne est malade du fait de plusieurs facteurs : insuffisance d’infrastructures, de manuels scolaires, de personnel qualifié ; la pléthore des  effectifs, la baisse progressive du niveau ; la politisation de l’espace scolaire… «Le souci majeur de l’Amicale n’est pas d’imposer une vision, mais en tant  que professionnels et parents d’élèves, nous devons susciter ou du moins attirer l’attention des plus hautes autorités sur l’importance de l’école dans le développement social, économique, politique et culturel de notre pays», a-t- elle souligné.

Pour les membres de ladite Amicale, il est impérieux de revoir notre système éducatif ainsi que le contenu des programmes enseignés dans nos écoles à tous les ordres d’enseignement. À en croire les conférenciers, il faut créer une école qui sème en l’homme les graines du nationalisme et du patriotisme.

Avant d’ajouter qu’ils ne sont pas là pour défendre les causes des enseignants, mais plutôt pour lancer un vibrant appel à tous : autorités, parents d’élèves, partenaires de l’école, collectivités décentralisées et toutes personnes soucieuses du devenir de l’école malienne, afin que les efforts se conjuguent pour une sortie réelle du marasme dans lequel vit l’ensemble du système éducatif malien.

Ousmane DIAKITE/Stagiaire

Source: Le Reporter