Depuis l’arrivée du nouvel Ambassadeur de la France au Mali, rien ne semble aller entre cette représentation diplomatique au Mali et l’ex-junte, bourreau d’ATT et regroupée actuellement au sein du CNRDRE dirigé de main de maître par le Capitaine Amadou Haya Sanogo. Selon des informations, le nouvel ambassadeur de France au Mali serait en mission commandée avec comme principale tache de saborder ce comité et de mettre hors d’état de nuire ses membres. Si du côté de Kati, l’information est de mise, au niveau de l’Ambassade, elle est sous corset.

Selon des enquêtes, les deux institutions se regardent désormais en chiens de faïence.

La France, soucieuse, de l’instauration d’une véritable démocratie au Mali avec une armée encline à la défense de l’intégrité territoriale et gardienne des citoyens. Des sources affirment que cette même France serait en train de déblayer le terrain et n’entend faire cadeau à aucun élément de l’ex – junte laquelle est considérée comme un des catalyseurs de la crise actuelle au Mali. Le changement d’ambassadeur procéderait de cette situation, selon des témoignages.

A Kati, on pense que l’ancien Ambassadeur a échoué dans cette « sale besogne ». « A situation exceptionnelle, homme d’exception », c’est avec donc mépris que l’actuel diplomate est accueilli dans la cité militaire. Cela est d’autant plus vrai que des éléments très proches du Capitaine, ont confirmé l’information en pointant un doigt accusateur vers le Pont des Martyrs sis au quartier du fleuve, siège dudit Ambassade. Et que dire de la descente musclée des forces conjointes au Groupement Mobile de Sécurité (GMS) pour désarmer des policiers supposés proches de Sanogo, le week-end ? Si, à cette question, on ne peut, pour l’instant, répondre par l’affirmative, il faut croire que le climat est délétère entre les deux parties.

Toujours à Kati, certains se seraient positionnés déjà en état d’alerte et n’écartent aucune hypothèse. A quand s’arrêtera cette  guerre larvée entre CNRDRE et l’une des représentations les plus importantes dans notre pays ? D’autres estiment que des pourparlers sont nécessaires entre pro – Sanogo et Ambassade de France pour clarifier certaines situations encore ambiguës et restaurer la confiance entre les deux camps. « Nous prenons acte de tout cela et on observe » a déclaré d’une voix ferme l’un des proches de Sanogo, en hochant la tête.

Issiaka Sidibé