Nommé ministre des Transports en janvier 2017, Amadou Koné, enchaîne les chantiers d’infrastructures aéroportuaires et portuaires notamment. Alors que ses sorties médiatiques sont rares, cet ingénieur géographe formé à l’université de Laval au Canada a, pour la première fois, accepté de parler des projets phares du gouvernement et de l’avenir du pavillon national Air Côte d’Ivoire.
Jeune Afrique : Comment avez-vous accueilli la levée des sanctions contre le Mali, notamment la réouverture des frontières, en ce qui concerne les activités d’Air Côte d’Ivoire ?
Amadou Koné : Le Mali fait partie des destinations les plus rentables d’Air Côte d’Ivoire. La levée des sanctions – plus précisément l’ouverture des frontières aériennes – a permis à la compagnie de retrouver le niveau de trafic d’avant l’embargo. Je suis très heureux que les hommes d’affaires ivoiriens et leurs homologues du Mali puissent à nouveau se déplacer entre les deux pays et même au-delà. Pour le Mali, l’aéroport d’Abidjan représente un hub important par lequel il est facile de rejoindre d’autres pays de la sous-région, et même des destinations en Afrique centrale où résident de nombreux ressortissants maliens.
Les frontières terrestres, quant à elles, ne sont pas encore rouvertes pour le trafic des passagers à cause de la crise sanitaire, mais le transport des marchandises a repris et se poursuit. Les produits maliens ont ainsi recommencé à descendre principalement sur le port de San-Pedro.
Air Côte d’Ivoire s’est engagée dans un ambitieux plan de développement, en lançant en juillet son premier long courrier vers Johannesburg. A-t-elle les moyens d’une telle expansion dans un contexte post-Covid difficile pour le secteur aérien ?