Ambassadeurs de la musique malienne, Amadou et Mariam sont ce soir vendredi les invités d’un festival Pink Paradize. Amadou nous répond.
Ce nouveau disque est-il un virage musical ?
Il y avait, c’est vrai, cette volonté de faire un album presque disco, et nourri d’afro-funk. Ce n’est pas un nouveau virage : nous avons toujours aimé cette musique très dansante, et nous adorons des artistes comme Donna Summer ou Boney M. Nous refusons que nos albums se ressemblent : il y a tellement de musiques à explorer, tant de rythmes à proposer !
Les chansons de «La confusion» sont aussi festives et gaies que les propos sont pessimistes et sombres…
C’est une dynamique que nous aimons : raconter des choses tristes sur une musique gaie. C’est tout bête mais c’est vrai : danser permet d’oublier quelques instants le fracas du monde.
Cette «Confusion», c’est celle de l’Afrique ?
En Afrique en général et au Mali en particulier, mais c’est hélas un constat que l’on pourrait étendre à beaucoup d’autres régions du monde… Si l’on considère le monde des animaux, certes tous ne sont pas copains mais ils arrivent tant bien que mal à vivre ensemble. Pourquoi ne pourrions-nous pas en faire autant ?
L’art permet cela ?
La depeche