Après la décision de la FIFA demandant au ministre des Sports Housseini Amion Guindo de revenir sur sa décision de dissoudre le comité exécutif de la FEMAFOOT, le conseiller juridique du Ministère des Sports Amadou Diarra Yalcouyé a tenu un point de presse le vendredi 10 mars dernier dans la salle de conférences du Stade Ouezzin Coulibaly .
A travers ce point de presse, il est revenu sur les raisons de cette dissolution du comité exécutif avant d’affirmer le refus du ministre des Sports de revenir sur sa décision quelles que soient les sanctions qui seront prises à l’égard de notre pays.
Aussitôt après la décision de la FIFA invitant le ministre des Sports Housseini Amion Guindo à revenir sur sa décision de dissoudre le comité exécutif de la FEMAFOOT dirigé par Boubacar Baba Diarra, le conseiller juridique du Ministère des Sports Amadou Diarra Yalcouyé était face à la presse le vendredi 10 mars dernier dans la salle de conférences du Stade Ouezzin Coulibaly pour échanger avec la presse sur cette décision prise par son ministre. Selon lui, cette dissolution du comité exécutif était inévitable au regard de la persistance de la crise. Car malgré l’implication de toutes les composantes de la société malienne, du simple citoyen au président de la République en passant par les organisations féminines, religieuses et de jeunesse, les sollicitations de l’ancien président Dioncounda Traoré, du président de l’Assemblée nationale et du président de la République lui-même qui a invité à trois reprises les dirigeants sportifs à laisser leurs divergences pour le seul intérêt du pays, la crise a persisté. Pour Amadou Diarra Yalcouyé, cette dissension entre dirigeants sportifs a entraîné un effritement de la cohésion sociale. Et aussi, elle a affecté la performance de nos équipes nationales dames, seniors, juniors ainsi que nos deux clubs engagés en ligue africaine des champions qui ont été éliminés au tour préliminaire. A en croire Amadou Diarra Yalcouyé, la crise était en train d’affecter l’ordre public. Et l’on assistait à des scènes de violence dans les stades, des écarts de langage dans les radios privées et la presse écrite.
C’est pourquoi, estime Amadou Diarra Yalcouyé, la seule solution pour le département des Sports de siffler la fin de la recréation était de dissoudre le comité exécutif de la FEMAFOOT comme le stipule l’article 49 – 215 du décret N° 98 en ces termes :« En cas de violation grave par une fédération des statuts ou de la législation en vigueur ou lorsque son fonctionnement ou ses activités portent préjudice à sa discipline, le ministre chargé des Sports peut dissoudre l’organe directeur fédéral. A cet effet, il prendra toutes les mesures utiles et désignera un comité provisoire chargé d’assurer la gestion de la fédération jusqu’à l’élection d’un nouveau bureau. »
Concernant la lettre de la FIFA invitant le ministre des Sports à revenir sur sa décision de dissoudre le comité exécutif de la FEMAFOOT, le conseiller du ministre soutient que celui-ci ayant agi au nom de l’Etat malien souverain ne saurait revenir sur sa décision de dissoudre le comité exécutif. « L’Etat malien est prêt à assumer les conséquences qui en découleront », a-t-il martelé.
Après la décision du ministre des Sports de dissoudre le comité exécutif de la FEMAFOOT suivie de l’ultimatum de la FIFA qui a expiré le vendredi 10 mars dernier, tous les regards sont désormais tournés vers la FIFA pour voir la décision quelle celle-ci va prendre à l’encontre du Mali.
Almihidi Touré