Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Alpha Barry face aux journalistes maliens : « la situation du Mali n’est pas facile »

Le chef de la diplomatie Burkinabè, Abdoulaye Barry, était ce matin face aux journalistes maliens à leur QG où il a parlé de la crise malienne, ses répercussions sur son pays le Burkina Faso, et prodigué des conseils d’ainé à ses confrères cadets.

siege maison presse journaliste

Le ministre qui séjourne actuellement dans notre pays dans le cadre d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat du G5 Sahel, a surtout donné des réponses à certaines préoccupations des confrères maliens. Le Burkina Faso a le plus contingent déployé au Mali dans le cadre de la Minusma. Il fut un moment où suite aux attaques terroristes dont a fait l’objet ce pays, les rumeurs courraient qu’il veut rapatrier une grande partie de ses hommes pour faire face à la situation intérieure. Pour le ministre des Affaires étrangères du Faso, il n’a pas été question pour le Burkina de rapatrier ses forces déployées au Mali. « Le Burkina a deux bataillons déployés au Mali dans le cadre de la Minusma. Un est à Tombouctou et l’autre à Diabaly. Quand vous ajoutez à cela les gendarmes et les policiers, on a à peu près 1 700 hommes au Mali. Nous avons demandé aux Nations Unies à ce qu’un de ces bataillons, celui de Diabaly en occurrence, soit déployé dans la zone de Douentza, c’est-à-dire à la frontière avec le Burkina Faso pour y assurer la sécurité. C’est différent d’un rapatriement. Quand il y a l’insécurité au Burkina, il y a des répercussions au Mali et vice-versa. Il n’y a pas question pour le Burkina Faso d’abandonner le Mali. C’est le bataillon du Darfour qui sera rapatrié pour faire face à la situation intérieure », a expliqué le ministre.

Quelle perspective de sortie de crise pour le Mali ? « C’est une situation qui n’est pas facile, sur le plan sécuritaire et sur le plan politique, quand on voit le nombre de groupes armés. L’instrument qu’on a, c’est l’accord d’Alger. Il faut travailler à ce qu’il soit traduit en réalité », a souligné Abdoulaye Barry.

Le mauvais souvenir de journaliste ? (il fut pendant longtemps le correspondant de rfi au Burkina Faso). Le mauvais souvenir, c’était à Madougouri au Nigeria quand Boko Haram était à ses débuts et qu’il venait d’incendier les églises de la ville. Il y a été envoyé spécial de rfi pour couvrir les évènements. Il était venu réaliser des interviews dans une église quand lui et son chauffeur ont été interpellés et embarqués au commissariat où ils ont passé un mauvais quart d’heure. « C’était des moments de grandes émotions. J’ai aussi vu des corps étalés dans la morgue, plus de 700 corps. C’était ma première fois d’assister à une telle situation ».

Le plus beau souvenir ? « C’est un reportage réalisé en 2006 lors de la Coupe du monde Allemagne 2006 dans un village au Burkina Faso. C’était suite à une panne de mon véhicule, le mécanicien ne venait pas alors que je voulais arriver à destination pour suivre le match France-Brésil ». Finalement, il a été obligé de suivre le match dans ce village. Il s’est retrouvé avec les villageois pour suivre le match par projection à l’aide d’un groupe électrogène puisqu’il n’y avait pas d’électricité dans ce village. L’ambiance qui y régnait l’a amené à improviser un reportage qui a fait la vedette à la rédaction puisqu’il a été diffusé dans toutes les éditions de la journée. Quel message pour la jeune génération de journalistes ? « Le respect de la déontologie avec un point d’honneur sur la rigueur ».

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance