L’une des étapes essentielles de l’exécution du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala est la résolution de la problématique du foncier. Cette question fondamentale a fait l’objet d’un atelier ce vendredi 16 Mars 2018 dans la salle de conférence du département. Cette journée de réflexion organisée par la SOMAPEP SA regroupait l’ensemble des acteurs concernés par la problématique surtout les collectivités territoriales pour : identifier les voies et moyens nécessaires, relatifs à la mise à disposition au projet, des sites expropriés dans les règles de l’art ; élaborer et valider un plan d’action pour la libération des sites ; élaborer un plan de paiement des indemnisations. La rencontre était présidée par le ministre de l’énergie et de l’eau qui a rassuré les participants de tout l’engagement de l’état pour la concrétisation de cette initiative qui va résorber la crise hydrique de Bamako et environs, jusqu’au-delà des années 2030.
L’ambitieux projet de Kabala va augmenter la production de 202 000 m3/j aujourd’hui à 490 000 m3/j et desservir 350 000 abonnés d’ici 2018. L’état du Mali à travers la SOMAPEP fait de la gestion de cette question du foncier une priorité qui va permettre la construction des infrastructures qui sont indispensables pour l’exécution correcte de ce projet essentiel pour l’alimentation en eau potable de la ville de Bamako et environs. L’envergure du projet et le nombre des infrastructures à construire font que la question du foncier autour du projet de Kabala est assez complexe, il s’agit par cette journée de réflexion d’apporter les meilleures réponses.
Dans son allocution d’ouverture le ministre Malick Alhouseiny à l’entame de son propos a salué la grande mobilisation des acteurs, car pour lui cette question du foncier est essentielle pour la réalisation du projet de Kabala. Au passage, il salué la grande mobilisation des partenaires du Mali qui accompagnent initiative avec tout leur engagement, c’est pourquoi de notre côté tout doit être fait pour ne pas bloquer, a quelque niveau que ce soit. Le ministre a rappelé l’historique du projet qui engage désormais la république pour l’approvisionnement en eau potable de la ville de Bamako. Alors les différentes réalisations d’infrastructures entrainent des expropriations pour cause d’utilité publique des espaces qui vont abriter les infrastructures.
Pour le ministre, si le projet d’alimentation en eau potable de Kabala est inédit par l’envergure et l’architecture de son financement, de sa réalisation et de son fonctionnement, la gestion de son patrimoine demeure un défi qui interpelle tous les acteurs à sa mise en œuvre. Pour le ministre Malik Alhousseiny, au fil de sa réalisation, le projet de Kabala lève le voile sur la réalité de la précarité de ses droits sur ses propres réserves foncières. Cette situation, préjudiciable à terme ‘abord pour la qualité de l’eau et ensuite pour la pérennité du projet, doit nous interpeller tous : autorités administratives et politiques, populations riveraines, usagers du service public de l’eau, forces armées et de sécurité.
Le ministre a terminé son propos en rappelant que l’objectif de la journée est de parvenir à un plan d’action de libération des sites, mais aussi et surtout à un chronogramme de paiement des indemnisations aux usagers expropriés. Le gouvernement du Mali fonde beaucoup d’espoir sur les résultats des travaux de cet atelier, dont les conclusions et recommandations vont permettre d’avancer sur cette question essentielle du foncier dans l’exécution du projet de Kabala.
Youba KONATE
Zénith Balé