En marge du sommet Union africaine-Union européenne à Bruxelles, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a accordé un entretien exclusif à nos confrères de France 24 et RFI. Au cours de cette interview, le chef d l’État ivoirien a déploré le départ présagé des troupes françaises, qui « laisse un grand vide », selon lui. Par ailleurs, continuant toujours de faire l’avocat de la France, le président Ouattara rappelle les autorités maliennes à la retenue.
Depuis se tient à Bruxelles, en Belgique le Sommet Union Européenne-Union Afrique. Pour l’occasion, le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara a accordé une interview à nos confères de France 24 et RFI. Au cours de cet entretien, les échanges ont été portés sur plusieurs dont la situation politique au Mali, la tension diplomatique entre Bamako et Paris, le présumé entretien entre lui et l’ancien Premier ministre malien, Boubou Cissé qui fait en ce moment objet d’une enquête préliminaire de la justice malienne, pour « atteinte ou tentative d’atteinte et complicités à la sûreté intérieure et extérieure du Mali ».
Restant dans sa posture de l’avocat de la France, le chef de l’État ivoirien estime que le retrait attendu des troupes françaises et européennes du Mali “crée un vide” qui obligera les armées ouest-africaines à être en première ligne dans la lutte contre le djihadiste au Sahel.
S’agissant de la présence de combattants et de paramilitaires russes – Wagner au Mali, le président indique que la position de la CEDEAO est claire. « Nous sommes contre l’utilisation de personnes non étatiques dans nos pays. Cela a été dit clairement dans les différents communiqués… la coopération doit être d’État à État, c’est de l’intérêt des Maliens ». il poursuit en déclarant que, « la France est un partenaire fiable. La France a perdu quand même cinquante-trois de ses enfants au Mali, la France dépense à peu près un milliard par an au Mali… Je considère que c’est quand même déplorable que nous soyons dans une telle situation ! ». Il a par ailleurs, invité les autorités maliennes à la retenue. « Je continuerai de dire aux autorités maliennes qu’elles doivent faire en sorte que les choses s’améliorent dans les relations. Comme on dit en Afrique de l’Ouest, il faut qu’ils mettent de l’eau dans leur Gnamakoudji, c’est-à-dire dans leur jus de gingembre… Il faut que cela s’arrange. Ça ne peut pas continuer comme ça ! Ce n’est pas de l’intérêt des Maliens, mais de l’Afrique de l’Ouest », déclare-t-il.
En effet, lors d’un sommet extraordinaire tenu le 9 janvier dernier, les chefs d’État de la CEDEAO ont infligé des sanctionnes économiques et financières contre le Mali. En outre, un présumé entretien entre le président ivoirien Alassane Ouattara et l’ancien Premier ministre malien, Boubou Cissé fait couler depuis la fin de la semaine dernière beaucoup. Au cours de cette interview qu’il a accordé aux deux médias français, le chef de l’État ivoirien nie complètement la véracité cet entretien qui fait en ce moment objet d’une enquête préliminaire de la justice malienne, pour « atteinte ou tentative d’atteinte et complicités à la sûreté intérieure et extérieure du Mali ».
Ibrahim Djitteye