Le jeudi 02 mars 2023, dans la commune rurale de Bancoumana, (cercle de Kati), le ministre du Développement Rural, Modibo Kéita, a procédé au lancement du Programme de Développement de la zone de Transformation Agro-Industrielle des Régions de Koulikoro et Péri- Urbaine de Bamako (PDZSTA-KB). Il était accompagné de son collègue en charge de l’Entreprenariat National, de l’emploi et de la Formation Professionnelle, Bakary DOUMBIA. D’un coût de 13 365 000 000 de FCFA, ce programme durera cinq ans avec pour but de transformer des spéculations comme le maïs, le sésame, la tomate et d’autres produits.
Ce projet de transformation agro-industrielle sera d’un apport capital pour faciliter l’employabilité. Le parc agro-industriel va acquérir 35 unités de production et générera plus de 5000 emplois.
A travers le PDZSTA-KB, quelques objectifs seront atteints. Il s’agira entre autres de renverser la tendance baissière de la valeur ajoutée des agro-industries au Mali par l’augmentation des capacités de transformation des produits agro-pastoraux ; de réduire l’importation tout azimut du pays de produits agro- alimentaires dont le volume et les montants approchent des niveaux inquiétants ; de contribuer à l’amélioration de la productivité et la production des filières agro-pastorales porteuses ; de renforcer les capacités des acteurs-clés des filières agro-pastorales de la zone du projet, etc.
Dans ses explications, le Ministre du Développement Rural s’est réjoui du choix porté sur la commune de Bancoumana pour mettre en œuvre ce programme. Il a mis l’accent sur le potentiel Agricole de cette localité et sa position géographie de 50 kilomètres au sud de Bamako. Le ministre Modibo Keita a rappelé l’engagement du Mali dans la recherche de sa souveraineté alimentaire et nutritionnelle et cela depuis l’édiction de la Loi d’Orientation Agricole en 2006. Il a soutenu que la politique de développement économique et social de notre pays reste essentiellement fondée sur le développement de l’Agriculture qui joue un rôle fondamental dans notre économie. Le secteur Agricole contribue à 40% au produit intérieur brut (PIB) et occupe 80% de la population active, en majorité des exploitations familiales
Le PDZSTA-KB est conçu à travers quatre grandes composantes qui se présentent comme suit : appui à la gouvernance et aux mesures incitatives de la gestion de l’agro-parc ; développement des infrastructures d’appui à la transformation Agricole ; appui aux acteurs-clés des filières agricoles prioritaires, ainsi que la gestion et la coordination du programme.
Justifiant l’utilité de ce programme, le coordinateur du PDZSTA-KB, M. Demba SIDIBE, a indiqué ce qui suit : « Il y a très longtemps que nous ne faisons pas de transformation agro-industrielle. Nous n’avons pas d’usines qui font de la transformation. Nous sommes dans le système classique depuis de nombreuses années. Des produits sont transformés localement et maintenant il faut quitter ce système classique pour donner de l’emploi aux jeunes et aux femmes afin que les jeunes abandonnent l’immigration. Les statistiques ont montré que l’agro-industrie peut être installée à Bancoumana. Un agro parc qui répondra à toutes nos attentes : il y a la terre, les ressources humaines. Il faut qu’on arrête à importer tout ce que nous consommons ».
Il est utile de rappeler que le projet a été approuvé par la Banque Africaine de Développement (BAD), le 16 décembre 2019. En liaison avec le cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable 2019-2013 dont la croissance inclusive et la transformation structurelle de l’économie est un des axes stratégiques, le Mali a initié un vaste programme de développement de 12 agropoles. Pour le représentant de la BAD, M. Mamadou KANE, le lancement de ce programme couronne les immenses efforts des plus hautes autorités du Mali et de la BAD pour surmonter divers obstacles qui ont retardé le démarrage des activités parmi lesquels la COVID-19 et la crise mondiale. A ses dires, ce programme sera un véritable pôle de développement agro-industriel dans les grands bassins de production.
Sidiki Dembélé
Source: Le Républicain