Les agents contractuels de l’Etat dont l’intégration à la fonction publique est bloquée depuis belle lurette à cause de la mauvaise volonté du ministre de la Fonction publique, Mme Diarra Racky Talla, ont organisé une assemblée générale le samedi 30 juin 2018 à la Bourse du travail. Au cours de cette rencontre les agents ont exprimé leur mécontentent face aux promesses non tenues du gouvernement malien et demandé leur intégration à la fonction publique avant la fin du mandat du président IBK. Ils projettent d’organiser une marche le mercredi 04 juillet 2018 qui aboutira à une grève de la fin si leur attente n’est pas comblée.
Le front social risque d’être ébranlé à l’orée des élections présidentielles, la cuvée 2011-2012 des agents contractuels de l’Etat qui, après 7 ans de loyaux services rendus à la nation malienne, continuent à recevoir des salaires dérisoires, veulent briser le mur du silence pour se faire entendre en organisant une marche le mercredi 04 juillet 2018.
Si le président du collectif est partisan de la méthode non violente pour demander leur intégration, certains membres ne sont pas de cet avis et veulent adopter des mesures drastiques pour faire aboutir leur lutte. Abou Traoré, le président du collectif des agents contractuels de l’Etat des années 2011-2012 a expliqué les multiples problèmes auxquels sont confrontés les 3000 membres du collectif à cause des salaires dérisoires qu’ils perçoivent mais qui ne reflètent pas les sacrifices qu’ils font.
Le président du collectif a déploré les propos du ministre de la Fonction publique sur les antennes de la radio kledu récemment où elle a tenu des propos qui ne tiennent pas la route, selon lui. « Aucunes promesses du ministre n’a été tenues à notre égard », a-t-il dit. Il a proposé qu’ils puissent remplacer les 10 000 agents fictifs de la fonction publique décelés lors du contrôle physique en utilisant l’argent qui était destiné à ces agents.
A quelques jours de la fin du mandat du président de la République, le collectif demande l’intégration de ses membres, et pour cela il projette de marcher en cas de non satisfaction des doléances, ce qui pourrait aboutir à une grève de la faim. « Conscient de tous les problèmes auxquels le gouvernement est confronté, nous le sollicitons a défaut de l’intégration dans un délai raisonnable à la fonction publique, la promptitude de notre régularisation administrative en vue de bénéficier des emplois et salaires conformes à nos diplômes et qualifications contrairement à ce que nous recevons», a noté le président du collectif.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain