L’Agence nationale d’évaluation et d’accréditation des établissements de santé (Aneas) a organisé un atelier d’information et de sensibilisation sur les outils d’accréditation et la connaissance du Système ouest-africain d’accréditation (Soac). Ledit atelier s’est tenu à son siège, du 3 au 6 avril 2023. Financée par l’unité de mise en œuvres du renforcement du système de santé, cette activité avait pour objectif d’informer et de sensibiliser les acteurs de la santé au centre au Mali sur l’accréditation et le système ouest-africain d’accréditation.
Un atelier d’information et de sensibilisation s’est tenu du 3 au 6 avril à l’Agence nationale d’évaluation et d’accréditation des établissements de santé. Ont pris part à cette activité les membres de : l’Aneas, la DGSHP, l’INSP, la Canam, les ordres professionnels de la santé, la Fénascom, l’UMPSS.
L’objectif dudit atelier était d’informer les acteurs de la santé sur l’accréditation et le Système ouest-africain d’accréditation (Soac) et sensibiliser les acteurs de la santé sur l’importance de l’accréditation et du Soac.
“L’Agence nationale d’accréditation d’évaluation des établissements de santé a été créée par l’ordonnance n°2022-005/ PT-RM du 22 février 2022 et ratifiée par loi n°2022-015 du 23 juin 2022. Le décret n02022-0112/PT-RM du 24 février 2022 a fixé son organisation et ses modalités de fonctionnement. C’est par ce décret que l’agence nationale d’évaluation des hôpitaux (ANEH) a été remplacée par l’agence nationale d’évaluation et d’accréditation des établissements de santé Aneas”, a expliqué le directeur général de l’Aneas, Sékouli Fadjadji Touré.
L’accréditation est une attestation délivrée et sert à rendre valable un service sanitaire. L’accréditation et la démarche qualité imposent à l’Agence et aux établissements de santé d’adopter des standards et des références admises en qualité de soin au niveau national, régional et international.
La nécessité, pour les Etats africains, de promouvoir l’accréditation des organismes d’évaluation et la conformité comme outil stratégique des Objectifs de développement durable (ODD) n’est plus à démontrer, a encore expliqué le directeur général.
“Les outils nécessaires à l’évaluation et à l’accréditation de établissements de santé sont disponibles en partie. L’évaluation est indispensable. Très prochainement, l’Agence procédera à l’accréditation de 45 structures Cscom”, confiera-t-il.
Le conseiller technique Dr. Dounanké Diarra, représentant du ministère de la Santé, a salué l’intérêt que les structures de santé portent à cet atelier d’information et de sensibilisation sur l’accréditation et la connaissance du système ouest-africain d’accréditation. Il a précisé que l’“Anaes est chargée de procéder à l’évaluation externe des établissements de santé en ce qui concerne la qualité des soins, la maîtrise des coûts et l’impact en terme de santé publique et médico-économique ; de procéder à l’évaluation des établissements de santé en vue de leur classement en niveau de référence dans le système de santé ; de favoriser au sein des établissements de santé le développement de l’évaluation des soins et des pratiques professionnelles ; d’apporter aux établissements de santé des conseils techniques ; d’établir et mettre en œuvre des procédures d’accréditation des établissements de santé ; de proposer au ministère chargé de la santé l’accréditation des établissements de santé ; de proposer au ministre chargé de la santé la souscription et le retrait de la souscription aux organisations d’assurance publique ; de donner au ministre chargé de la santé tout avis qu’elle juge utile pour permettre aux établissements de santé de mieux remplir leurs missions”.
Il a ajouté que la création d’un établissement comme l’Anaes est de révéler les défis auxquels notre système de santé est confronté. “L’amélioration de la qualité de la couverture sanitaire est une procédure externe des établissements de santé, qui permet aux usagers de comprendre les mécanismes”.
L’Agence nationale d’accréditation des établissements de santé vise à assurer la sécurité et la qualité des soins donnés aux malades et à promouvoir une politique de développement continu de la qualité au sein des établissements de santé. Mais surtout en mettant les démarches d’évaluation et d’amélioration permanentes pour la recherche de la satisfaction du patient en matière de service médical, a-t-il souligné.
La satisfaction des participants était visible. Pour Mme Traoré Aïssata Fofana, médecin en santé publique au niveau de la division économie de la santé de l’Anaes, “cet atelier vient à point nommé parce que nous venons de quitter l’Aneh pour l’Anaes, nos missions ont été augmentées. Il y a la mission d’accréditation qui a été ajouté à la mission d’évaluation. Pour mener à bien cette mission, les cadres de l’Anaes que nous sommes avions besoin de formation pour pouvoir faire correctement notre travail”.
Plus loin, elle a ajouté que l’atelier fut intéressant car elle y a appris les outils d’accréditation et les exigences du système ouest-africain d’accréditation, les normes…
“La qualité des soins doit être la priorité de nos priorités, c’est pourquoi l’Agence nationale d’évaluation et d’accréditation a la lourde mission d’assurer les évaluations et accréditations de l’ensemble des établissements de santé sur toute l’étendue du territoire national. La capacité de management à différents niveaux sera renforcée pour respecter les normes et les exigences du Soac”, a retenu Gaoussou Kéita, chargé de la politique de financement de l’Anaes.
“Nous remercions Mme le ministre de la Santé et du Développement social et également une fois de plus l’UMRSS qui a bien voulu accepter de financer cet atelier et bien d’autres. Nos attentes ont été comblées à juste titre. L’objectif de cet atelier était d’informer les premiers acteurs qui étaient notamment les cadres de l’Anaes et ceux de quelques services de la santé”.
Tels sont les propos porte-parole des participants. “Pour comprendre tout l’intérêt de l’accréditation il fallait cette formation. Le consultant expert était à la hauteur en matière d’évaluation et d’accréditation qui a su expliqué à travers des exemples simples comment aller vers l’accréditation, les outils, le comportement, les choses à faires et celles à ne pas faire”, a-t-il souligné.
“Le but était de les informer et de les sensibiliser et cela a été atteint. Mais ça ne suffit pas. Il faut d’autres formations de renforcement de capacité pour ceux qui sont impliqués dans ce processus pour qu’ils puissent comprendre réellement l’enjeu de cette nouvelle mission qui a été confiée à l’Anaes”, a conclu le DG de l’Anaes.
Aminata Agaly Yattara
Source : Mali Tribune