– La réunion, abritée par l’Algérie pour la première fois, est placée sous le thème du “renforcement du dialogue sur la base des valeurs communes”
Les travaux de la 20e session de la réunion ministérielle entre les pays africains et les pays nordiques ont démarré, ce mardi en fin de matinée à Alger, en présence des représentants de 30 États, dont 20 ministres des Affaires étrangères. Première rencontre du genre en Algérie, le rendez-vous informel qui se poursuivra durant toute la journée d’aujourd’hui, verra la participation de cinq pays nordique, à savoir la Finlande, la Norvège, le Danemark et la Suède pour ” renforcer le dialogue sur la base des valeurs communes” (thème de la rencontre), avec les pays Africains.
Cette participation record, comme le soulignent les organisateurs, “est un témoin de l’intérêt qu’accordent l’Afrique et les pays du nord de l’Europe à ce nouveau format du dialogue”. La 19ᵉ session, qui s’est tenue en juin 2022 à Helsinki, rappelons-le, a vu la participation de seulement quatre ministres nordiques et de sept ministres africains. Les 10 autres pays participants ont été représentés par des vice-ministres ou autres hauts responsables de leurs départements des Affaires étrangères. Pour cette nouvelle session, deux pays qui sont sous le coup d’une sanction de l’Union africaine (UA) pour changement non constitutionnel ne sont pas conviés, à savoir le Mali et le Niger.
Le royaume du Maroc, dont les relations avec l’Algérie sont rompues depuis 2021, ne sera pas également présent.
Mise en place en 2001, à l’initiative de l’ancienne ministre suédoise des Affaires étrangères, feue Anna Lindh, cette réunion se tient pour la première fois dans un pays d’Afrique du Nord. Les participants auront à débattre, durant ces deux jours, de trois grands axes : paix et sécurité, partenariat économique et coopération multilatérale, ainsi que l’éducation des jeunes en Afrique.
Le premier objectif de cette rencontre porte sur la promotion de la coopération entre les pays africains et les pays nordiques au niveau des instances de l’ONU, afin de renforcer le multilatéralisme, mais aussi afin d’œuvrer ensemble à dégager les moyens nécessaires pour relever les défis de l’heure, tels que le changement climatique, le phénomène migratoire et le terrorisme transfrontalier.
L’examen des voies et moyens de promouvoir la coopération économique et commerciale et d’aller au-delà de l’octroi d’aides humanitaires, bien qu’indispensables pour la lutte contre l’extrême pauvreté qui sévit dans certains pays, notamment du Sahel, est également au menu de cette rencontre.
AA/Alger/Aksil Ouali