L’Afrique subsaharienne aura besoin d’avoir recours aux capitaux privés afin de réaliser les 2 600 milliards $ d’investissement nécessaires d’ici à 2040 pour faire face à sa demande énergétique. C’est ce qui ressort de l’Africa Energy Outlook 2019, réalisé par l’Agence internationale de l’énergie. Selon les données du rapport, 120 milliards $ devront être injectés annuellement au cours des 20 prochaines années dans les technologies énergétiques bas carbone, ainsi que les infrastructures de transmission sur le continent.
« Mobiliser du capital privé requiert des efforts concentrés à la fois des gouvernements africains et des institutions internationales de financement et de développement. En dehors de l’Afrique du Sud, chaque dollar investi en Afrique par le gouvernement attire 0,6 $ d’investissement privé. C’est peu par rapport aux 0,9 $ des pays d’Asie du Sud ou aux 4 $ attirés par l’Afrique du Sud pour 1 $ sorti », peut-on lire dans le rapport.
Si la tâche est ardue, l’objectif est raisonnable, puisqu’il existe des exemples tels que l’Inde qui a dû relever de tels défis, rassure le document.
Actuellement, 16 des 43 pays d’Afrique subsaharienne ne permettent toujours pas à des investisseurs privés d’intervenir dans leur secteur électrique, que ce soit pour la production ou la transmission. Dans le même temps, plus de la moitié des 39 compagnies électriques nationales opérant dans la région ne recouvrent pas assez d’argent pour faire face à leurs dépenses de fonctionnement.
Gwladys Johnson Akinocho
Source: agenceecofin