Après la Côte d’Ivoire en février, c’est au tour du Niger, du Burundi, du Congo et du Mali… Semaine après semaine, la liste des pays frappés depuis le début de l’année par des grèves d’étudiants ou de professeurs s’allonge.
Ces mouvements mettent en évidence des systèmes universitaires exsangues, débordés par la croissance des effectifs. Le 10 avril, au moins un homme est mort à Niamey lors d’affrontements avec les forces de l’ordre alors que les manifestants réclamaient de meilleures conditions de travail.
Professeurs et étudiants protestent
À Bamako, le mouvement des professeurs, qui souhaitent voir leurs salaires revalorisés, s’enlise. Idem à Bujumbura, où les étudiants refusent de voir les bourses se transformer en prêts.
Au Congo, trois journées « université morte » ont été décrétées le 12 avril pour protester contre les retards de paiement. « Même [dans un pays] en crise, il y a des priorités », déplorait Fidèle Moukamba, professeur à l’université Marien-Ngouabi de Brazzaville, sur RFI.