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Afrique du sud :Un rapport accablant affaiblit le président Zuma

Depuis mercredi 2 novembre, les appels à la démission du président se multiplient.

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Publié mercredi, un rapport pointe de lourds soupçons de collusion entre l’exécutif et la richissime famille d’hommes d’affaires Gupta. Lâché par une partie croissante de l’ANC, condamné par la Fondation Mandela, conspué dans la rue par des manifestants furieux, durement attaqué par l’opposition, le chef de l’Etat sud-africain pourrait bien être acculé à la démission. L’ancienne médiatrice – elle a quitté ses fonctions à la mi-octobre – recommande la désignation d’une commission pour enquêter sur un possible trafic d’influence politique exercé par une riche famille proche du président Jacob Zuma. Les avocats des partis d’opposition qui contestaient ce recours du chef de l’État avaient, dans la foulée, demandé à la justice d’ordonner la publication “immédiate” du rapport. A une centaine de mètres du tribunal, Julius Malema appelait ses troupes à marcher sur le siège du gouvernement. Et pour cause: ” Zuma est dans la poche des Gupta. Et il est normal que nous demandions son départ. Ce qu’il a fini par abandonner, permettant à la Haute cour du Nord Gauteng d’autoriser la publication du rapport hier. “Quand vous regardez par exemple la compagnie nationale d’électricité Eskom, et ce que les Gupta ont pu faire avec, vous vous rendez compte que les ressources du pays ont été volées par quelques individus pour le bénéfice d’une poignée de gens”, dénonce Mmusi Maimane. L’ANC “doit cesser de placer les intérêts de Jacob Zuma devant ceux de l’Afrique du Sud”, a insisté le groupe Save South Africa (Sauvons l’Afrique du Sud), qui rassemble des figures historiques de l’ANC, des responsables religieux et des dizaines de dirigeants d’entreprise. La publication de nouvelles allégations de malversations présumées au sommet du gouvernement risque de faire augmenter la pression sur M. Zuma, qui a déjà dû s’excuser une première fois cette année quand un tribunal a tranché qu’il avait agi illégalement en utilisant 20 millions $ US en fonds publics pour faire rénover sa maison de campagne. Nous avons déjà proposé un débat la semaine prochaine autour d’une motion de défiance envers le président. “Ce débat aura lieu”, a ajouté. Dans ce tourbillon politico-judiciaire, où les questions économiques et financières ne pas moindres, le président Jacob Zuma qui sort à peine d’autres séries d’affaires tout autant rocambolesques, avec sa résidence, sa piscine et ses poulaillers, a encore beaucoup de soucis à se faire. Le déplacement est qualifié, dans le rapport, de “contraire aux règles” d’éthique. Il nous faut donc commencer par là. Du côté du parti au pouvoir, l’ANC, il n’y a pas de réaction pour l’instant. Mais on sait que la contestation gronde également dans ses rangs. L’ANC doit mettre fin au factionnalisme qui le déchire ou faire face à une mort politique, a dit Solly Mapailla, secrétaire-général adjoint du parti communiste, qui a appelé au limogeage de M. Zuma.

 

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