News Afrique du Sud (Johannesburg) – Une jeune femme a donné naissance à sa fille à bord d’un train après avoir été refoulée de trois hôpitaux. Francine Ngalula Kalala se souviendra particulièrement de la naissance de sa fille Emmanuella. C’est aux alentours de 2 heures du matin vendredi dernier, que cette jeune congolaise a commencé le travail.

Selon son récit, dévoilé dans les colonnes du journal local IOL, elle et son mari se sont vus refuser l’accès à l’hôpital Tshwane. Les raisons de ce refus ? L’hôpital étant plein, plus aucun lit n’était alors disponible. Même si Francine affirme avoir vu d’autres patients être admis pendant qu’elle attendait à l’accueil. Même scénario à l’hôpital Steve Biko.

Découragée elle décide alors de rejoindre sa belle-sœur à Johannesburg. À bord du train censé l’emmener dans la capitale la province de Gauteng, elle est prise de violentes nausées. Devant l’arrivée imminente de l’enfant le train marque l’arrêt à la station Park Station, vers 7h, où des agents de sécurité alertés par les passagers viennent en aide à la future maman.

Francine Ngalula Kalala victime de discrimination à cause de son statut de réfugié ?

Prise en charge par une ambulance 20 minutes après son accouchement à bord du train, Francine et son nouveau-né se sont à nouveau vu refuser l’accès à l’hôpital Charlotte Maxeke. Selon la nouvelle maman, le personnel aurait prétexté que c’était « le mauvais endroit » pour eux. C’est finalement à l’hôpital d’Hillbrow que la famille a pu être admise. Et cela, 8 heures alors que la petite Emmanuella devenait bleue.

Pour Francine il ne fait aucun doute, les raisons d’un traitement ont à voir avec son statut. En effet, cette Congolaise a fui son pays. Arrivés au pays de Mandela l’année dernière avec son mari, ils se sont installés à Pretoria, loin du conflit armé que connait actuellement la RDC.

Pourtant la loi sud-africaine garantit aux réfugiés les mêmes droits que les citoyens sud-africains. Contacté par la presse locale, le différent hôpital n’a jusqu’ici donné aucune réponse. En revanche, le département de Santé de Gauteng assure que les différents centres de santé n’ont aucun souvenir d’une patiente dénommée Francine.

Jemima Allogho