Depuis la crise financière mondiale de 2008, le pays tourne au ralenti, victime d’une croissance molle, d’un fort endettement et d’un taux de chômage endémique.
L’Afrique du Sud doit engager des réformes drastiques pour doper l’investissement et relancer la croissance si elle veut sortir son économie de la crise, a recommandé le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport transmis mardi 26 novembre. Depuis la crise financière mondiale de 2008, le pays le plus industrialisé du continent africain tourne au ralenti, victime d’une croissance molle (1,9 % prévu en 2019), d’un fort endettement et d’un taux de chômage endémique (29 %).
La mauvaise gestion et la corruption qui ont caractérisé le règne de l’ex-président Jacob Zuma (2009-2018) ont mis en sérieuses difficultés ses entreprises publiques. Le géant de l’électricité Eskom croule sous une dette de 26 milliards d’euros qui inquiète sérieusement les investisseurs et les agences de notation financière.
Le mois dernier, le ministre des finances, Tito Mboweni, a prévenu que la dette publique, estimée à 200 milliards de dollars (environ 180 milliards d’euros), devrait enfler jusqu’à 300 milliards de dollars dans les trois prochaines années. Le taux d’endettement atteint 60,8 % du PIB et devrait augmenter à 71,3 % en 2022-2023.
« Une politique plus décisive de réformes est urgente », a estimé le FMI, lundi, à l’issue d’une mission en Afrique du Sud, concluant que « la mise en œuvre de réformes structurelles est le seul moyen pour relancer durablement l’investissement et l’inclusion » sociale.
Au pouvoir depuis près de deux ans, le président Cyril Ramophosa multiplie les efforts pour relancer l’économie du pays, jusque-là sans résultat tangible. La semaine dernière, l’agence S&P a maintenu l’Afrique du Sud dans la catégorie des investissements dits « spéculatifs », confirmant sa note BB + et l’assortissant d’une perspective négative à cause de sa faible croissance et de son endettement.
Le monde