« Cette affaire est reportée au mercredi 6 juillet pour l’énoncé de la sentence », a déclaré la juge Thokozile Masipa au tribunal de Pretoria, le 15 juin. Le verdict était pourtant attendu ce vendredi, jeudi étant un jour férié en Afrique du Sud.
Après trois jours d’audience, le procureur principal, Gerrie Nel, a requis quinze ans de prison à l’encontre d’Oscar Pistorius pour le meurtre de sa petite amieReeva Steenkamp, tuée dans la nuit de la Saint Valentin 2013, en application stricte du code pénal sud-africain.
Pistorius, debout sur ses moignons
Jetant sa dernière carte, son avocat, Barry Roux, n’a pas hésité lors de sa plaidoirie à demander à Oscar Pistorius, de quitter ses prothèses et de se montrer tel qu’il est : infirme et vulnérable, loin de l’image du champion qui s’était illustré au niveau international il y a quatre ans en concourant aux côtés des sportifs valides aux Jeux Olympiques de Londres.
Vêtu d’un short cycliste et d’un t-shirt, debout sur ses moignons nus, devant les juges et sous l’œil des caméras du monde entier qui retransmettent en direct le procès, Oscar Pistorius a effectué un fébrile aller-retour dans la salle d’audience pleine à craquer.
Son objectif : tout faire pour lui éviter la prison, où l’ancien athlète sud-africain a passé douze mois avant son placement en résidence surveillée dans la luxueuse propriété de son oncle à Pretoria. Et tenter de faire en sorte que la justice ne se laisse pas influencer par les témoignages émouvants des proches de Reeva Steenkamp, qui sont convaincus qu’Oscar Pistorius a intentionnellement tué sa petite amie après une dispute.
Celui-ci, condamné en octobre 2014 à cinq ans de prison pour homicide involontaire en première instance, puis en décembre 2015 devant la Cour suprême d’appel pour meurtre avec préméditation, avait saisi la Cour constitutionnelle pour essayer de faire invalider cette dernière sentence. Une requête rejetée par la cour en mars dernier.