Trois jours après la publication du rapport de la commission d’enquête qui charge la police concernant le massacre de Marikana en Afrique du Sud, les familles des victimes, déçues par les conclusions du rapport, ont annoncé, ce lundi 29 juin 2015, leur intention de réclamer à la justice sud-africaine une indemnisation.
Les familles des victimes ont jusqu’au 16 août prochain, qui correspond à la date d’anniversaire du massacre, pour déposer une plainte au civil contre l’Etat. Par ailleurs, le fait d’engager des poursuites individuelles contre ceux que la commission d’enquête a exonérés est en débat. En effet, la commission a exonéré les ministres de la Police et des Mines de l’époque, Nathi Mthetwa et Susan Shabangu, ainsi que le Vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa.
Les familles des victimes sont prêtes à tout afin que justice soit rendue, même aller jusqu’à saisir la Cour pénale internationale, a précisé leur représentant. Durant le débat auquel ont assisté le syndicat national des mineurs NUM et le second syndicat radical Amcu, ces derniers se sont jetés mutuellement la responsabilité du massacre. Selon l’ex-secrétaire général de la confédération syndicale Cosatu, la commission a manqué à ses responsabilités en omettant d’enquêter sur les responsabilités gouvernementales.
La cheffe de la police, Riah Phyiega, devrait être limogée après une procédure disciplinaire à la suite du rapport de la commission d’enquête. Les familles des victimes redoutent que son successeur manque de compétence et d’intégrité.
Le 16 août 2012, à Marikana, la police à tiré à balles réelles sur 34 mineurs, qui ont succombé à leurs blessures. Un massacre qui a suscité l’indignation à travers le monde.
Source: afrik