Les tensions au sein du parti ANC s’intensifient et s’affichent publiquement. Après le revers des élections municipales du 3 août dernier, des membres de l’ANC réclament la démission du président Jacob Zuma. Un appel à la mobilisation devant le quartier général du Parti ce lundi matin 5 septembre fait craindre des échauffourées, les partisans du chef de l’Etat ont bien l’intention d’être présents.

Dès ce dimanche, en plein centre de Johannesburg, des blindés de la police et des barbelés ont été mis en place devant la maison mère de l’ANC en prévision de la marche prévue ce lundi matin, un rassemblement organisé par des hommes et des femmes qui se définissent comme un groupe de membres de l’ANC préoccupés.
« Occupy Luthuli House » : prendre possession du QG de l’ANC, la Luthuli House. Le lieu est symbolique pour ceux qui réclament la démission du président Zuma et de son comité exécutif national, après l’échec des élections municipales.

Parmi ces dissidents qui jettent un pavé dans la mare et le font savoir médiatiquement, il y a l’ancien président du conseil des étudiants de l’Université de Wits dans la province du Gauteng ou encore un ex-leader de la Ligue des jeunesses de l’ANC.

Face à leur requête, les réactions ont été vives du côté des partisans du chef de l’Etat. Mlondi Mkhize, le porte-parole de l’ANC, a condamné cet appel à la mobilisation, il a parlé de volonté de mettre le chaos, il a ajouté que les gens ont le droit de manifester mais en aucun cas ils ne pourront occuper le quartier général, cela n’arrivera jamais, a-t-il déclaré.

Au cours d’une conférence de presse organisée il y a deux jours par le mouvement « Occupy Luthuli House », trois hommes de la Ligue de la jeunesse ANC de Pretoria ont fait irruption dans la salle, ils ont arraché le micro de l’intervenante et déclaré qu’ils n’avaient pas le droit de s’adresser au public au nom du parti.

Source: Rfi